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Pr Henri JOYEUX : Comment être en bonne santé demain ?

Professeur HENRI JOYEUX

88° rencontre du CERA du 6 Novembre 2018

« Comment être en bonne santé demain ? »

 

 

 

Accueil par Jean-Michel Mousset :

Il est né le 28 juin 1945 à Montpellier. Il a été professeur d’université, chirurgien cancérologue, chirurgien des hôpitaux, membre de l’Académie nationale de chirurgie. Marié et père de six enfants, il a présidé pendant douze années la Confédération des associations familiales de France et a écrit une bonne trentaine de livres dont les plus récents « Manger mieux et meilleur de zéro à cent ans » écrit en 2017, « Lutter contre le stress, un remède anti cancer » en 2016, « Tout savoir pour éviter Alzheimer et Parkinson » en 2015, « Vaccins, comment s’y retrouver sans perdre sa santé » en 2015, « Guérir enfin du cancer » en 2010 et, bien sûr, son bestseller « Changer d’alimentation » publié en 2003 et qui en est à sa 7° édition. Nous sommes très heureux d’accueillir le Professeur Henri Joyeux.

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Intervention de Professeur Henri Joyeux :

Vous êtes venus très nombreux et je sais que vous les Vendéens, vous êtes des gens très spéciaux mais ce que vous ne savez pas, c’est qu’en rentrant dans cet amphithéâtre, vous en sortirez différents. S’il y avait à ma place quelque ministre de la santé, il nous parlerait du dossier médical partagé. « Etes-vous vraiment à jour de vaccinations ? » Et ça serait ça la santé de demain ! C’est ce que l’on essaie de nous faire croire. La santé de demain n’est plus en rapport avec les comportements quels qu’ils soient. On va vous protéger ! Il y a des chercheurs qui ont déjà imaginé qu’il n’y aurait qu’un seul vaccin pour éviter le cancer, le sida, les maladies inflammatoires, les maladies infectieuses.

On peut toujours l’espérer mais le thème que l’on a choisi pour ce soir, c’est la santé de demain, celle qui nous intéresse en attendant que les chercheurs aient trouvé ces vaccins dont ils rêvent.

Cette santé de demain dépend de notre immunité. Si je me place il y a 30 ans. Le terme « immunité » faisait penser à celle du Président. Aujourd’hui les choses ont changé. Le public a appris que le mot immunité nous concerne. Il y a eu le SIDA, Syndrome d’Immuno Dépression Acquis. Il y a eu les maladies auto immunes, de plus en plus nombreuses. Nous commençons à nous poser la question « N’y aurait-il pas plus de malades que de bien-portants ? » et logiquement nous pensons qu’il y aura, demain, tout ce qu’il faudra pour nous maintenir en bonne santé. C’est une erreur monumentale qui va s’associer avec un autre élément de notre société, l’environnement. Il n’y a pas de santé de l’homme sans une santé de son environnement. Soigner la Terre, c’est soigner l’Homme.

Le premier acteur de santé n’est pas le médecin, c’est l’agriculteur, parce que c’est lui qui va me donner les éléments qui feront que je serai malade ou que, au contraire, je serai en bonne santé. Donc il va falloir choisir. Il faut, pour ma santé de demain, que je comprenne ce qu’est mon immunité. Est-ce que je nais avec mon immunité et puis c’est bon ? Pas du tout ! Nous naissons avec un corps qui se trouve d’abord dans un milieu stérile, protégé par la maman qui envoie les anticorps, les immunoglobulines pour protéger son bébé dans son propre corps. Quand il va naître, il sera soumis à un certain nombre d’éléments qui vont lui permettre de construire son système immunitaire. L’immunité du bébé c’est d’abord le passage par la voie naturelle dans laquelle se trouve ce que l’on appelle le microbiote. Les microbes, les microbiotes, sont à la base de notre santé. C’est ce que le bébé va prendre en sortant par la voie naturelle, sur ses lèvres, sa bouche, son corps, c’est le début de son immunité. Puis par l’allaitement maternel, sa maman lui donnera l’idéal pour le protéger. Si les parents sont en bonne santé, l’enfant sera protégé pendant deux ans. La loi française, jusqu’au 31 décembre 2017, était parfaitement juste, à savoir qu’il fallait que nos enfants soient vaccinés contre les trois maladies diphtérie, tétanos et polio. Nous étions parvenus à les faire disparaître mais elles sont en train de revenir.

Aujourd’hui, nous entendons qu’il y a des hépatites, des coqueluches. Toute ma génération a fait des coqueluches, voire des coqueluches à répétition. On a eu la rougeole et quand on a eu la rougeole, on est vacciné à vie. Aujourd’hui quand on vaccine conte la rougeole, on est vacciné pendant 20 ans. Mais que s’est-il passé ? Nous nous sommes rendus compte que progressivement nous sommes passés de 24 mois, à 18, puis 12,6 et maintenant à 2 mois pour vacciner l’enfant. A deux mois il faut commencer onze vaccins obligatoires. Je ne suis pas contre les vaccins, contrairement à ce que disent les médias, je suis contre les abus.

Vous avez compris que ce qui est important pour le bébé après le développement de son système immunitaire, c’est l’allaitement maternel. Dans le lait maternel, il y a des cellules du système immunitaire de la maman, spécifiques pour protéger l’enfant. Par la suite, celui-ci va commencer à s’alimenter. Vers l’âge de six mois, il aura une dent, les papilles arriveront sur la langue, au départ elles ne sont que sur les lèvres, et l’enfant va s’alimenter progressivement. Le gros problème va donc être le choix du lait à lui donner, puisque souvent vers six mois, la maman cesse de l’allaiter. On trouve de nombreux laits en pharmacie mais aucun n’a les facteurs de croissance présents dans le lait maternel et indispensables pour le cerveau de l’enfant. Donc nous allons utiliser les produits laitiers. Le lait de la vache n’est plus pour le veau, il est pour nous, les humains ! Nous sommes les seuls mammifères adultes à boire du lait, une vache ne boit pas de lait. Le lait d’autrefois n’était pas si dangereux parce que nous le faisions bouillir pour ne pas attraper de maladies infectieuses. Ses facteurs de croissance, donc destinés au veau, sont extrêmement puissants. Le veau est sur ses pattes dès sa naissance et va prendre 360 kg en une année alors que le petit humain, dans le même temps, prendra 5 kg !

Nous sommes aujourd’hui dans une société où il y a énormément de publicité. Nous produisons 24 milliards de litres de lait, il faut bien les consommer ! Si vous ne consommez pas, madame, vous allez vous décalcifier, il va falloir faire un traitement contre l’ostéoporose. Après les femmes, les hommes vont bientôt y passer. A 48 ans, nous faisons une ostéo densimétrie qui en général indique un début d’ostéopénie, ossification insuffisante. Et pourquoi ne trouve-t-on personne au niveau normal ? C’est simple, la mesure est paramétrée, pour que cela vous fasse peur, sur un squelette de 20 ans.

Votre taux de cholestérol, on va le paramétrer à 2 g. Si vous avez 2.10, attention à l’infarctus, à l’accident vasculo cérébral, il faut prendre des hyper cholestérolémiants !

Vitamine D. Oh là là, en Vendée vous n’avez jamais de soleil ! Si vous avez un taux à 30, c’est une catastrophe, vitamine D pour tout le monde, au risque de se sentir fatigué. La publicité nous conduit non plus vers l’alcoolisme mais vers le lactolisme, l’excès de produits laitiers. On se gave de lactose et 9 calories absorbées font 1g de gras. Monsieur est fatigué, ses examens indiquent stéatose hépatique, vous avez le foie gras. Mais docteur je ne suis pas une oie. Non, mais vous faites mieux qu’une oie : whisky + biscuit. Vous êtes fatigué, un petit whisky, un petit biscuit : 1g d’alcool = 7 calories ; 1g de sucre = 4 calories, le tout produit plus d’1g de gras. Monsieur vous avez le foie gras !

Quel âge avez-vous monsieur ? J’ai 100 ans. Et votre squelette ? 100 ans docteur. Non, 10 ans ! Vous refaites votre squelette tous les 10 ans, vos globules blancs tous les 7 jours, vos globules rouges tous les 120 jours, votre foie tous les ans, votre poumon tous les deux ans et demie, votre pancréas tous les 3 mois, les papilles de la langue tous les 10 jours. Pour assurer ces renouvellements il faut les faire travailler. Si vous voulez avoir des muscles qui fonctionnent il faut les faire travailler. Idem pour les papilles que vous refaites tous les 3 mois, pour cultiver le goût. La perte progressive du goût et de l’odorat est le premier signe des maladies neurodégénératives. Mais ça on ne va pas vous le dire. Depuis 20 ans, des experts ont donné leur feu vert pour mettre des médicaments fabuleux sur le marché pour soigner la maladie d’Alzheimer. Maintenant nous savons qu’ils ne servent à rien. La Ministre de la santé a voulu, à juste raison, supprimer leur remboursement. Evidemment les associations nourries par les labos et les labos eux-mêmes ont hurlé.

Mais alors docteur c’est quoi mon immunité ? Votre immunité, ce sont les microbiotes, celui de l’intestin, mais aussi celui de la peau. La peau est génialement constituée de plusieurs épaisseurs de cellules dont des cellules particulières pour protéger l’enveloppe cutanée. Encore faut-il ne pas recevoir des choses qui nous irritent trop, voyez les allergies que nous avons à la pelle, les enfants à l’école avec des régimes particuliers. La prétendue allergie au gluten, dans la grande majorité des cas, n’est faite que pour vous faire dépenser votre argent.

Votre système immunitaire est constitué de milliards de cellules dans votre corps. Vous avez 25 fois plus de cellules dans votre foie pour protéger les cellules hépatiques, que de cellules hépatiques. Vous avez des neurones dans votre cerveau qui vous permettent de réfléchir, de penser, de décider et vous avez encore plus de cellules du système immunitaire dans le cerveau. Mais il faut les entretenir, simplement par une bonne alimentation et l’indispensable action conjointe des glandes sublinguales et de la mastication.

Nous avons également besoin d’une alimentation avec des fibres qui vont produire le microbiote digestif. Celui-ci va entretenir vos cellules intestinales qui vivent 4 jours, celles du colon 6 jours, celles de l’estomac 6-7 jours. Toutes se renouvellent sans cesse, encore faut-il leur donner les bons éléments. L’estomac n’est pas fait pour recevoir des morceaux. Il a un pH faible, acide, destiné à finir la digestion des aliments sous forme liquide ou pâteuse. Celle-ci a commencé dans la bouche où il y a des enzymes de digestion, amylase salivaire. Si vous ne mastiquez pas, vous n’utilisez pas ces enzymes et les morceaux restent bloqués au niveau du sphincter en bas de l’estomac, le pylore. L’estomac produit alors plus d’acide chloridrique pour digérer les morceaux et les risques de cancer de l’estomac et de reflux s’accroissent. Les reflux amènent dans l’œsophage un pH 2-3, alors qu’il reçoit habituellement la salive à un pH 6-8. Les conséquences sont brûlure, tumeur, radiothérapie, chirurgie… avec 20% de guérison.

70% de notre immunité viennent des fibres des végétaux. Où sont ces fibres ? Pas dans la pomme au four mais dans la pomme crue. Cuites, les fibres et les vitamines sont détruites, il ne reste que du sucre et une addiction au sucre dans laquelle nous retombons dès que l’on ne va pas très bien (stress, frustration, fatigue…) Le sucre peut être le pain blanc, ils ont le même indice glycémique, ainsi que le miel, mais pas tous les miels car les miels d’acacia et de châtaignier contiennent 60% de fructose, le sucre des fruits.

Les fibres doivent être mastiquées sinon vous allez faire des phytates qui empêche l’assimilation du fer, d’où risques d’anémie, des problèmes digestifs au niveau de l’évacuation, souvent trop rapide ou quelquefois constipation si vous ne buvez pas. Nous nous trouverons alors dans une pathologie digestive qui aura des retentissements sur tout votre organisme. 70% de notre système immunitaire est notre tube digestif, cela veut dire qu’il faut consommer en grande quantité des végétaux, 70 à 80%. Cela ne veut pas dire qu’il faut être végane, bien que je n’aie rien contre les véganes. Le véganisme va durer 1 an, 1an et demie, car la libido va tomber par manque de cholestérol. Pour les ovaires et les testicules, il faut 2 à 2.50 g de cholestérol. Le cholestérol est aussi nécessaire pour fabriquer la vitamine D, indispensable au bon fonctionnement de votre organisme.

Comment fait-on du cholestérol ? En mangeant des œufs durs. Mais l’œuf, à la coque ou sur le plat avec un jaune encore liquide, est une merveille. Les enfants devraient avoir un œuf à la coque au petit déjeuner et les personnes âgées deux.

Pour consommer 70 à 80% de végétal, nous pouvons, au petit déjeuner, commencer par manger deux fruits de saison, dans la journée, quatre à cinq fruits si possible bio. Si la pomme a subi ses 17 traitements, je vais la frotter et manger sa peau. Avec les pesticides qui se trouvent dedans. Je ne suis pas content mais je les mange. Ce sont des lipophiles, ils sont stockés dans la graisse, sous la peau. Certains ont des centimètres de gras, d’autres en ont quelques millimètres. Quand je fais du sport, les pesticides sont éliminés dans la transpiration. D’ailleurs à ce sujet, je ne sais pas si vous avez remarqué mais autrefois la transpiration sentait moins mauvais qu’aujourd’hui. A cause des pesticides justement.

Bien sûr je préfèrerais qu’il n’y ait pas de pesticide, mais c’est difficile me disent les ministres de l’agriculture. C’est difficile. C’est difficile à cause de la FNSEA, les agriculteurs qui sont liés, financés par Monsanto, maintenant racheté par Bayer dont la publicité copie celle de L’Oréal « Mesdames vous le valez bien !»

Vous arrivez à la ménopause, vous avez des bouffées de chaleur, ils vous font un Traitement Hormonal Substitutif, THS. 30% de cancer du sein en plus, ça fait vivre les centres anti cancéreux ! Il ne faut pas dire la vérité, il faut continuer, il faut que les femmes prennent un THM, un Traitement Hormonal de la Ménopause ! En fait la seule chose à faire est d’expliquer aux hommes comment faire avec une femme qui a des bouffées de chaleur. Il faut lui offrir des roses ! Nous sommes sous médications et il faut arrêter ces bêtises.

La seule chose à faire n’est pas facile, il faut changer notre régime alimentaire. Ce n’est pas facile parce qu’il y a des habitudes ancestrales, des habitudes de cuisson, des habitudes de choix, parce que nous sommes en addiction de telle ou telle chose. Il faut varier nos mets pour que nos goûts se constituent et se perpétuent. Buvez un verre de vin en le dégustant. Palais haut, palais bas, joue droite, joue gauche. Ainsi un ballon de vin vous suffira, plus besoin d’un litron. Et ce ballon de vin vous fera le plus grand bien car vous avez dedans des resvératrols, des polyphénols qui permettront la contraction de la paroi intestinale pour éviter la constipation. Ajouter quelques fruits, pomme, poire, kiwi et vous oublierez les problèmes de constipation, mais pas de compote que nous donnons en quantité aussi bien aux enfants qu’aux personnes âgées. Ajouter salade, laitue, frisée où il y a de la lutéine.

Vous avez entendu parler du récent problème de la mâche de la région nantaise et de l’insecticide utilisé pour la traiter. Ce n’est pas la faute de l’agriculteur qui est mal payé, mais celle de l’Etat qui fait que l’agriculteur ne gagne pas suffisamment sa vie. Il ne s’agit pas d’augmenter le prix des produits, mais de trouver des moyens pour que l’agriculteur puisse gagner correctement sa vie. Il est un travailleur important pour notre santé.

En changeant d’alimentation, nous réduirons les dépenses de santé. A titre d’exemple, le diabète coûte 10 milliards par an. Il y a trois types de diabète, le un, le deux, le trois. Le trois ? Aux Etats Unis, on n’ose pas dire Alzheimer, on dit diabète de type 3. Cela permet de faire la liaison entre diabète, sucre et Alzheimer et quand vous pensez que votre cerveau a besoin de sucre, de bon sucre, de fructose, du miel d’acacia, du miel de châtaigner, des fruits frais de saison, quatre à six par jour, mais pas de sucre raffiné et pas de pain blanc. Le pain blanc est une catastrophe, il faut revenir au pain issu de semences anciennes que Monsanto a essayé de faire interdire. Pour influencer le cultivateur et lui faire croire à des productions rémunératrices, Monsanto l’a convaincu de couper ses haies qui protégeaient ses cultures du vent et ainsi d’augmenter les surfaces cultivables et donc les volumes produits. L’année suivante, le cultivateur a ressemé les meilleurs grains et a fait une récolte catastrophique. Alors Monsanto l’a convaincu de racheter, tous les ans, leurs semences pour obtenir de bons rendements. Cela s’appelle du banditisme.

En ce qui concerne les légumineuses, le grand danger est de les faire trop cuire. Les pois chiche al dente, comme des petites noisettes que vous allez mastiquer longuement pour libérer les phytohormones, reconnues pour leur vertu aphrodisiaque. Les haricots souvent cuits pendant des heures ne sont plus que de la purée, c’est-à-dire du sucre. Ce mode de cuisson provoque de l’addiction, du surpoids, des tissus adipeux. Le gras n’est pas bon pour notre santé, il est cancérigène, abime notre cœur, abime l’électricité de notre cœur avec des phénomènes de fibrillation. Les tissus adipeux bruns sont de bonnes réserves tandis que les tissus adipeux gris ou blancs sont cancérigènes. En particulier, ces tissus adipeux placés dans le bas ventre des hommes provoquent le développement du cancer de la prostate, 70 000 nouveaux cas en France pour des hommes de plus en plus jeunes, la cinquantaine, avec des habitudes néfastes : le surpoids, le tabac, l’alcool, le stress, l’alimentation, les facteurs de croissance. A cet égard, les laits de chèvre et de brebis sont préférables au lait de vache.

Le calcium d’origine animale est assimilé à hauteur de 25-30%, tandis que celui d’origine végétale, en particulier contenu dans la salade, dans tous les fruits de saison, est absorbé à 75%. Il sera transporté jusqu’à l’os grâce à l’acide oléique de l’huile d’olive et vous renouvelez votre squelette de 10 ans en 10 ans dans la mesure où vous avez une activité physique.

Beaucoup de notre calcium animal traverse la barrière hémato intestinale, entre le sang et l’intestin. Les cellules de l’intestin sont renouvelées tous les 4 jours. Elles sont collées les unes aux autres par des jonctions serrées. Quand vous avez de l’inflammation parce que vous mangez mal, buvez du Coca-Cola, consommez du Nutella, que vous vous gavez de produits laitiers, les cellules intestinales vont se décoller, la barrière va devenir problématique, jonctions desserrées. Le calcium animal va passer et se retrouver dans le sang puis dans les cartilages articulaires où il formera des particules calciques. Alors le chirurgien règlera le problème par la mise en place de prothèses, onéreuses et rémunératrices.

Toutefois il y a des alternatives. Remplacer la plaquette de beurre par l’huile d’olive, le pain blanc par le pain du paysan boulanger n’utilisant que des semences anciennes, une meule de pierre, un four à chaleur tombante et produisant des miches de pain riches de saveurs et de phénoménales odeurs, sans intolérance au gluten, sauf pour 0.5 à 1% des gens vraiment allergiques au gluten. Le gluten est constitué de nombreuses protéines, dans le mot gluten vous avez « glu », la colle qui assure le lien, la force de la pâte, il est la base de notre leaky gut, le syndrome de la porosité intestinale. Si les cellules intestinales se sont desserrées, vous enflammez votre intestin et le calcium va passer. Dans les glandes mammaires, le calcium fera des micro-calcifications avec risques de cancer. Si les calcifications suivent un canal galactophore, il n’y a aucun danger car il s’agit d’un dépôt de calcium causé par l’arrêt de l’allaitement de votre enfant. Par contre quand les calcifications vont dans n’importe quel sens, il y a danger. Il faut faire des prélèvements pour les analyser. On trouve ces calcifications au niveau du pancréas, de la prostate. A vous de choisir ! Si vous en voulez, vous en aurez !

En plus de la barrière hémato intestinale qui nous protège, en particulier du calcium animal, nous avons une deuxième barrière au niveau de nos méninges, la barrière hémato encéphalique, barrière immunitaire dans la dure-mère qui protège notre cerveau. Cette barrière qui ne laisse d’ailleurs pas passer les antibiotiques, arrête le calcium en excès. Or on s’est aperçu que ce calcium est un véritable interrupteur de la fibre nerveuse. Imaginez la fibre nerveuse, on observe une cellule qui ressemble à une étoile, qui s’appelle le neurone, s’y trouve attaché un long fil qu’on appelle appelée l’axone. Celui-ci est entouré de myéline, elle-même constituée de gras, du bon gras, des oméga3, des acides gras essentiels que nous ne pouvons pas fabriquer et que nous trouvons dans les poissons et les fruits de mer. Quand le niveau immunitaire de la barrière hémato encéphalique est affaibli, ce calcium animal passe cette barrière et constitue un interrupteur de la fibre nerveuse qui provoque des dérèglements. Dérèglements des synapses qui sont des articulations inter-neuronales entre neuromédiateurs et neurotransmetteurs, à l’origine de nombreuses psychoses.

Le chocolat, 1 ou 2 carrés le soir à fondre entre la gencive et la joue et gelée royale sont d’excellents remèdes pour le bon fonctionnement du cerveau et bien meilleurs que les somnifères qui sont de véritables catastrophes pour le cerveau car ils n’assurent pas un sommeil réparateur. Ce qui est important, c’est de repérer la bonne heure pour se coucher, ne pas regarder des films à la pelle ni se gorger d’ordinateur juste avant.

Il y a quatre siècles, Descartes avait repéré la glande pinéale qui reçoit l’information du jour et de la nuit. On l’appelle aussi épiphyse. C’est le patron de l’éveil et du sommeil, elle produit la mélatonine qui est l’antioxydant n°1 de notre cerveau. C’est une excellente ressource tant qu’elle n’est pas empoussiérée par de la poussière de calcium, encalcifiée pourrait-on dire, ce qui la rend inefficace. En fin de journée, la glande pinéale prépare doucement l’hormone du sommeil et celle de l’éveil pour demain matin. La mélatonine désoxyde progressivement les neurones et la Valentonine, l’hormone du sommeil, s’active. Cette Valentonine, on est capable de la doser et de la mettre en patch. Avec l’un de mes collègues, le Professeur Fourtillan à Poitiers, nous sommes en train de développer ce produit, sans passer par les lobbies pharmaceutiques. Cette découverte qui date des années 2000 est en cours de développement contre les intérêts financiers des laboratoires. Elle pourrait être un excellent agent régulateur du sommeil. Là encore, pour un bon fonctionnement de la glande pinéale, il faut une bonne nourriture : un œuf à la coque tous les jours, 2 fruits au petit déjeuner, 4 à 6 fruits dans la journée et des fibres. Faites attention au régime cétogène, ne pas manger de sucre car il entretient le cancer, c’est vrai. Mais cela n’empêchera pas les cellules cancéreuses de se nourrir des protéines contenues dans vos muscles et du sucre issu de la transformation du gras. La fatigue induite du cerveau génèrera une déprime. Les glandes surrénales vont fabriquer de l’adrénaline et des corticoïdes qui vous décalcifient et diminuent vos défenses immunitaires et vous dirigent vers les pathologies auto immunes ou les cancers.

Que sont les pathologies auto immunes ? Fibromyalgie, sclérodermie, polyarthrite… Quand je regarde de plus près, je vois le manque d’activité physique exceptée celle devant l’ordinateur…, le mauvaise alimentation et la calcification, le développement d’anticorps contre toutes les agressions subies (lait, beurre, yaourt, crème brûlée, etc). Les rhumatologues sont extraordinaires, ils arrivent à voir des fractures invisibles au niveau des vertèbres mais ils ne voient pas l’inflammation articulaire des cartilages de la colonne vertébrale, ni le surpoids ni peut être non plus le diabète qui nécessite, dès qu’il est décelé, un changement des habitudes alimentaires.

On me pose souvent la question de savoir ce que je pense du jeun. J’en pense du bien, sous la forme de jus de fruits et légumes frais, avec un extracteur de jus. J’aurai tout sauf la fibre. Parce que je sais, en cas de chimiothérapie que les traitements vont brûler mes cellules intestinales.

Madame a des brûlures en urinant, elle a une colibacillose, on va lui donner des anti colibacilles, antibiotiques, et peut être aussi un antifungique, et c’est le cercle vicieux entretenu par les laboratoires pharmaceutiques. Autrefois on enlevait sans véritable raison, les amygdales à tous les gosses, idem pour l’appendice. Pourtant si ces organes existent, c’est qu’ils sont utiles. Une angine banale, je la traite avec de la gomme à la propolis qui a un effet anti inflammatoire, anesthésique, anti viral, anti bactérien. La propolis est produite par les abeilles en mastiquant la résine des arbres, la propolis est naturellement stérile, elle était utilisée pour embaumer les pharaons. Tous les dentistes devraient en avoir, propolis pour calmer la douleur et l’inflammation qui nous fait une tête de hamster. Les japonais en utilisent 500 tonnes par an dans les centres anticancéreux pour stimuler l’immunité – nous, zéro ! La propolis est naturelle. L’olivier aussi, faites une infusion avec des feuilles d’olivier contre le stress, l’hypertension. Naturelle, aussi la marche qui favorise la remontée du sang vers le cœur. Les produits de la ruche sont extraordinaires, le miel, la gelée royale, la propolis, le pollen, à la place des traitements hormonaux qui sont, en fait, des traitements anti hormonaux responsables des cancers qu’ils sont sensés soigner. Polyarthritiques, arrêtez les produits laitiers, tous les produits laitiers, surtout les produits laitiers industriels, UHT.

Notre société doit prendre conscience que notre alimentation est à la base de notre santé. Ce qui peut demander du temps. J’admire beaucoup les naturopathes et je souhaite vraiment bouger le système des professions de santé. Je me suis opposé au Conseil de l’Ordre des médecins quand il soutenait la vaccination des filles de 9 ans contre les papillomavirus, infection sexuellement transmissible. Mon fils à 7 ans, au retour de l’école, me dit « Papa, il faut que tu me vaccines », c’était sur le cahier de classe avec quasi obligation de le vacciner contre l’hépatite B. « Mais tu n’en as pas besoin ? Tu diras à tes copains que tu es vacciné. Quand tu auras 15 ans, il faudra se reposer la question ! » C’est la raison pour laquelle je fais beaucoup de conférences dans les classes.

Nous sommes dans une société dans laquelle il faut que nous soyons informés. Les fake news sont très bien présentées dans les plus grands médias français. J’ai essayé de faire passer mes papiers dans ces journaux, je n’ai pas pu. Quand j’ai fait cette pétition à propos des nouveaux vaccins que l’on prépare, le Président du Conseil National de l’Ordre a porté plainte contre moi disant que j’étais contre les vaccins. Convoqué par mon Conseil Départemental, je me suis expliqué et j’ai reçu un avis favorable. Furieux, Paris a porté plainte au Régional, un conseil de médecins retraités, du siècle dernier. Radié, j’ai fait appel, soutenu par le Conseil Départemental de Montpelliers. Pendant deux ans, j’ai été trainé dans la boue. Je ne suis pas contre les vaccins, je suis contre les abus de vaccins. Je suis pour le retour du DTP et avec le professeur Montagnier, prix Nobel de médecine, nous allons informer tous les conseils départementaux des médecins et des pharmaciens sur le problème de l’aluminium présent dans certains vaccins, et en particulier ceux destinés à nos enfants. Je me ferai marcher dessus et d’autres collègues avec moi si nécessaire mais il n’est pas question que cela continue.

Donc au fond, je vais résumer. Oui la science, il faut lui faire confiance, mais avec discernement. Je suis passionné par l’anthropo logique et je coupe le mot en deux, nous vivons dans une société de plus en plus anthropo illogique parce qu’elle est mal informée. Hippocrate disait, 500 ans avant notre ère, « Que ton aliment soit ton médicament ! » Il n’avait pas internet, il n’avait pas les statistiques, il n’avait même pas de quoi ausculter, sauf ses propres oreilles, mais il avait son bon sens, ses yeux, son intelligence, son observation. Le plus dangereux pour un corps humain, ce sont les produits acides, acidifiants et non pas avec un goût acide, car bien qu’avec un goût acide le citron est alcalinisant. Les produits animaux, tous, quasiment sans exception, sont à éviter. Je ne vous dis pas de ne plus manger de viande rouge, j’en prends une fois par semaine, je ne vous dis pas de ne pas prendre de produits laitiers, j’en prends, avec du lait de brebis, mais aussi de temps en temps un bon fromage de vache avec un petit verre de vin. Je vous dis réfléchissez, renseignez-vous, observez les conséquences de votre alimentation sur votre corps, les urines doivent être claires. Un bon menu vaut mieux qu’une ordonnance.

 

 

 

 

 

 

Les questions de l’assistance :

J’ai fait une cure thermale en rapport avec une fibromyalgie et j’ai suivi des cours de nutrition au cours desquels on m’a recommandé le vitaliseur de Marion Kaplan pour sa cuisson. J’aimerais savoir ce que vous en pensez. Concernant le microbiote, que pensez-vous des naturopathes qui conseillent de prendre régulièrement des probiotiques ?

Premièrement la cuisson est un sujet très important car c’est elle qui va vous permettre de maintenir la qualité nutritionnelle d’un aliment ou la détériorer. Une pomme de terre doit être cuite al dente. Si vous la faites trop cuire, vous en faites du sucre simple qui, en arrivant dans votre corps, produit du météorisme. Vous allez avoir des gaz et dégrader le microbiote intestinal. Avant l’an 2000, dans mon laboratoire de recherche, nous avons étudié les différents moyens de cuisson. Sur des rats ayant une tumeur provoquée artificiellement du type sarcome, nous avons observé l’évolution de la tumeur en la mesurant et avons tracé des courbes. Nous avons donc pris des animaux qui ont tous été alimentés de la même façon, avec les mêmes aliments et les mêmes quantités mais avec des cuissons différentes : le micro-onde, le four, la poêle et la cuisson à la vapeur douce avec le Vapok et le vitaliseur de Marion. Ce qui est sûr, c’est que la croissance tumorale la plus faible statistiquement par rapport aux autres modes de cuisson était obtenue avec la cuisson à la vapeur douce. C’est la cuisson idéale, mais choisissez des appareils de qualité, avec un seul étage pour éviter que les aliments des étages supérieurs ne transpirent leurs pesticides sur les aliments situés aux étages inférieurs.

Concernant les probiotiques, comprenez qu’avant pro, il y a les prébiotiques. Les prébiotiques sont les fibres des fruits, légumes et légumineuses. Ces fibres sont prébiotiques pour devenir probiotiques dans votre tube digestif. Si vous n’avez pas une alimentation comprenant suffisamment de prébiotiques, vous êtes en carence de probiotiques. Alors les ferments lactiques ne marchent pas très bien, d’autant qu’en plus vous êtes en lactolisme, et que vous consommez du pain blanc. Vous manquez de prébiotiques, et vous aller prendre des probiotiques. Mais attention, je suis tout à fait défavorable à l’idée de vous donner des probiotiques en continu. Je vais vous en donner pour passer un cap, par exemple vous avez un problème digestif parce que vous avez mangé une salade pas très saine, vous rencontrez alors un déséquilibre de votre flore intestinale. Je vais vous donner 4 à 6 gélules de probiotiques pendant deux jours et le problème sera réglé. Ensuite vous n’en aurez plus besoin. Et consommez, bien sûr, les fruits frais, pas en compote, de saison, de préférence bio, de l’agriculteur vendéen !

 

 

Je fais des cures régulières de pollen et l’on m’a vanté les bienfaits du pollen frais. Qu’en pensez-vous ?

Vous avez tout à fait raison, le pollen frais est l’idéal. Le pollen peut aussi être congelé, vous en trouvez chez www.pollenergie , de la marque Aristée. Le pollen de ciste pour les problèmes urinaires, la cystite. Pour les problèmes oculaires, les DMLA, le pollen de saule. Quand vous prenez du pollen pour la première fois, commencez par la cuillérée à café puis progressivement passez à la cuillérée à soupe. N’ajouter pas d’eau, utilisez votre salive et mastiquez bien. Le pollen va stimuler votre immunité, votre microbiote mais, bien sûr, ne fumez pas et ne consommer pas Mac Do !

 

Vous avez dit qu’il fallait changer nos habitudes d’alimentation, mais cela demande beaucoup de temps, de savoir, d’information. Il existe aujourd’hui un certain nombre de sociétés qui proposent des produits qui ont l’air assez bien faits, de fabrication très soignée qui permettent de rééquilibrer son alimentation. Ce sont des produits sous forme de poudres. Qu’en pensez-vous ?

Herbalife, c’est un laboratoire américain, mais il y en a d’autres. Je ne suis pas contre à priori. La question est « Est-ce que cela vous fait du bien ? En quoi cela vous fait-il du bien ? Avez-vous vu la composition ? » Je ne vais pas dire à la personne d’arrêter, ce n’est pas bon pour votre santé. Je vais lui dire « Vous avez compris qu’il fallait changer votre alimentation, vous êtes en cours de substitution. » Et puis vous allez regarder le prix, pour vous et votre famille. Que vous ayez besoin de cela ponctuellement d’accord, mais pendant les vacances, allez vers les fruits, allez vers le végétal, allez vers le producteur bio qui vous attend. Ne nous enfermons pas dans une nouvelle pharmacie qui serait de se complémenter sans arrêt.

 

Que pensez-vous de l’hormone de croissance synthétique pour les personnes âgées sportives ?

Non. On veut vous faire croire qu’avec des hormones on va vous empêcher de vieillir, de remplacer votre tyroïde, vos testicules, vos ovaires. Pour moi c’est aberrant, c’est le meilleur moyen de développer des cancers. Par contre l’activité physique est absolument essentielle.

 

Que dites-vous sur les compléments alimentaires comme les vitamines en gélules, le magnésium, le calcium et autres minéraux ?

La encore ce n’est pas une prise de sang qui va vous dire que vous en manquez, c’est une prise de sang faite à l’instant T, ce n’est pas le résultat d’une semaine. Je ne suis pas contre le bilan bio nutritionnel qui peut être utile. Il est constitué de 81 questions sur votre sommeil, votre alimentation, votre chute des cheveux… un logiciel analyse vos réponses et fait votre bilan, précise vos besoins.

La prise de magnésium peut vous être recommandée, moi je préfère le chocolat, il y a du magnésium dans le chocolat. Les compléments pourquoi pas, mais le moins possible.

 

Que pensez-vous de la thérapie métabolique ?

Qu’est-ce que vous voulez dire par thérapie métabolique ? Est-ce que cela veut dire, j’ai un syndrome métabolique tel qu’un taux de cholestérol un peu élevé, une hypertension artérielle, un tour de taille trop important. La thérapie métabolique, ça sera de savoir ce qui se passe dans ce corps. Surpoids voudra dire changement des habitudes alimentaires, manque de tel oligoélément, qui impliquera de donner de cet oligoélément. Si vous avez du mal à cicatriser, vous déposerez un peu de miel et de propolis sur la plaie, ça suffit !

Pour un syndrome métabolique, il faut savoir ce qui se passe, c’est pourquoi les consultations sont longues pour discuter avec le patient.

 

Que pensez- vous de la thérapie métabolique dans la lutte contre le cancer ?

On va vous demander un régime cétogène, supprimer tous les sucres. C’est une erreur ! Ce qui est juste, c’est de supprimer les sucres raffinés et les sucres venant des protéines trop cuites. Je suis d’accord pour supprimer les cuissons excessives, les produits laitiers et les facteurs de croissance. Par contre si le tube digestif est correct, il faut conserver les fruits, bien qu’ils soient sucrés.

 

L’Ando biogénie est pratiqué par des généralistes, je la pratique. J’en suis à mon troisième cancer, j’ai toujours suivi les médications allopathiques, doublées d’homéopathie ou de produits Beljanski. Comment peut-on faire connaître et reconnaître l’Ando biogénie ?

Les médecins ont compris que les labos essaient de les manipuler, ils se tournent donc vers la santé. En médecine, nous apprenons à diagnostiquer les maladies, à traiter la maladie, nous n’apprenons pas la santé alors que le grand public veut la santé. Il peut comprendre ce qu’est la santé et ce qu’il faut faire pour l’entretenir. Le cancer ne tombe pas du ciel, ce n’est pas une punition divine. Il peut y avoir des éléments génétiques, par exemple 5% des femmes sont porteuses des gènes du cancer du sein. Je ne suis pas d’accord qu’on leur enlève préventivement les seins. Je pense qu’à l’avenir, ces femmes seront celles qui seront les mieux averties. Elles feront le nécessaire pour que ces gènes ne s’expriment pas, elles mangeront mieux et rechercheront les meilleurs comportements : ne pas prendre d’hormone, avoir des enfants avant la trentaine et allaiter ses enfants.

 

Concernant la consommation des huiles, vous avez évoqué l’huile d’olive, que pensez-vous des autres huiles, par exemple l’huile de tournesol ?

Personnellement j’apprécie le goût de l’huile d’olive mais je comprends que certains ne l’aiment pas, en particulier les Anglais veulent de l’huile d’olive désamérisée. L’huile de tournesol est très bien aussi.

 

Vous nous avez parlé du NASH, la maladie du foie gras. Un tiers de la population occidentale est touché par cette maladie sans le savoir. Quelles sont vos recommandations ?

L’éleveur d’oie palpe le foie de ses oies (malades du foie gras) pour sentir quand il est temps de les euthanasier car il n’a pas le droit de commercialiser le foie d’une oie déjà morte. A l’hôpital quand j’ai opéré quelqu’un du foie, je demande à l’infirmière la fréquence respiratoire du patient, la vitesse de la perfusion. Si elle est trop rapide, vous donnez trop de sucre à ce foie, en partie coupé, en phase de régénération. Pour ne pas le fatiguer, il ne faut pas lui donner trop de sucre. Donc, moi aussi je palpe le foie du patient mais dans un but différent. Donc évitez le sucre et l’alcool pour ne pas faire souffrir votre foie !

 

Vous avez clairement dénoncé les lobbys de l’agrochimie, des laboratoires, des politiques sans courage, bien sûr nous pouvons agir en tant que consommateur, éducateur, citoyen, mais sur quels types de levier, dans quels types d’engagements collectifs mettez-vous votre espoir ?

Hier, j’étais à Douai où j’ai signé une pétition appelée Coquelicot. Je suis en complète opposition à l’utilisation des pesticides. Nous avons une planète Terre capable de nourrir tout le monde. Comme les Colibris et Pierre Rabi, attaqué de façon scandaleuse par le journal Le Monde, nous avons chacun un rôle à jouer par l’information à faire partager et par notre comportement.

Ce qui m’importe, c’est la santé des gens. Vous pouvez m’écrire sur mon adresse email, je vous répondrai. Je participe également à des réunions sur internet où je suis en contact direct avec les participants et je réponds à leurs questions pendant une heure.

 

Vous avez, en tant que médecin, une grande patience vis-à-vis de toutes ces femmes qui vous disent, j’ai pris quelques kilos, j’ai un peu de diabète et maintenant mon cholestérol augmente, je dors mal, j’ai essayé plein de choses, régime, naturopathie, j’ai lu des bouquins, j’ai le cuiseur de Marion, je suis allée hier soir voir la conférence du Professeur Joyeux. J’ai bien compris qu’il fallait changer mon comportement alimentaire, manger des légumes, mais quand je rentre du boulot, ce n’est pas une pomme qui me fait envie, c’est un gâteau, c’est du sucre, c’est du chocolat. Je sais qu’il ne faut pas, mais je n’y arrive pas ! Donc que conseillez-vous à toutes ces personnes ?

D’abord cette femme, je l’aime parce que, ensemble, nous allons y arriver, parce qu’avec moi vous n’aurez jamais de régime. Le mot régime est une catastrophe, dans l’intellect de la personne il bloque la possibilité de s’en sortir. Cela dure un mois, deux mois et après il y a blocage. Je sais, mais je ne peux pas.

Je vais lui demander de m’expliquer comment elle fonctionne, son alimentation, ses anxiétés, ses difficultés, enfants, mari, travail. Avez-vous pris un thé, manger un fruit, croquer quelques amandes ? En général, non. Et votre petit déjeuner, avez-vous pris des œufs ? Un œuf à la coque, c’est bon. Du pain complet avec du miel, c’est bon. Puis une pomme. Je lui montre ce que je fais, ma femme aussi. Je lui donne des exemples simples et je vais surtout la déculpabiliser.

S’il est nécessaire de faire des examens pour faire un bilan, je vais lui expliquer ses résultats. Ce n’est pas grave, vous allez augmenter la ration des fruits. Il faut expliquer et donner du temps pour que chaque personne fasse son chemin.

La relation homme-femme est un problème dans la société et il n’est pas en train de se résoudre. Vous nous faites peur souvent Madame. Ce n’est pas votre faute, c’est que nous ne savons pas vous apprécier et vous, parfois, vous avez peur de nous. Mais n’ayez pas peur de nous. Nous allons vous expliquer des choses, nous sommes beaucoup plus sensibles. Parfois nous pleurons, mais cela ne se voit pas. Tout cela est important. Il y a de la psychologie, et la psychologie, c’est de l’amour. L’empathie, c’est de l’amour.

Quelqu’un qui fait de l’addiction au sucre, au tabac… Il faudra un peu d’hypnose, de sophrologie, de méditation. Il ne faut pas rester figé, nous sommes des êtres complets, nous sommes un corps, un esprit capable de prendre des décisions, capable de réfléchir, un cœur affectif capable donner de l’affectivité, capable d’en recevoir, nous sommes aussi quelque chose d’invisible que toutes les religions ont repérée, notre société devient de plus en plus spirituelle, cela s’appelle l’âme. L’âme nous anime, quelle que soit l’importance que nous donnons à telle ou telle religion, cela nous anime et ne peut que nous faire du bien. Restons en équilibre et nous retrouverons Hippocrate et Jean Rostand pour qu’un beau menu devienne une ordonnance. Merci beaucoup !

 

Compte-rendu réalisé par Laurence Crespel Taudière

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