j'adhère au cera

Éditions DIATEINO : Bienvenue en incertitude

Présentation de la soirée par Jean STAUNE :


C'est toujours un plaisir pour moi d'être en Vendée en général et au CERA en particulier où j'ai eu déjà l'honneur
d'intervenir à de nombreuses reprises.
Je ne sais plus si c'est 4 ou 5, mais en tout cas à de nombreuses reprises.
Et cette fois-ci, et bien je vais non pas faire mon intervention mais vous permettre De découvrir un certain nombre
d'interventions de personnalités très intéressantes autour du thème justement du monde qui vient.
Si le CERA est passionné d'avenir puisque c'est le motto du CERA Diateno, quand Guy et Claudia Trédaniel m'ont fait...
Eu l'honneur de me demander de faire un bout de chemin avec eux pour les aider à développer cette marque qui veut
dire je progresse, kateno, ça veut dire je progresse en grec.
Eh bien j'ai fait rajouter sur le logo, comme vous voyez l'éditeur du monde qui vient parce que nous sommes dans un
changement de civilisation.
Et vous le savez bien, pour ceux qui ont vu ici mes interventions sur les clés du futur ou la grande mutation, nous
sommes dans un changement de civilisation qui s'accélère de plus en plus.
Et ce changement de civilisation a toute une série de conséquences.
Nous verrons seulement une partie, car il y en a beaucoup.
Nous allons voir une partie ce soir, car ce monde est un monde de plus en plus incertain et dans ce monde de plus en
plus incertain, on va y revenir dans un instant avec notre premier intervenant.
Évidemment, c'est quelque chose.
Il y a toujours eu de la certitude, mais c'est quelque chose qui s'accroît de façon, je dirais, exponentielle.
Et pourquoi ça s'accroît de façon exponentielle ?
Eh bien, à cause de la complexité du monde et des interactions entre nous.
Et ces interactions entre nous ont été multipliées par 1000.
Là aussi, on y verra avec notre 2e intervenant, à cause des réseaux sociaux, à cause de l'internet, à cause de tout ce
qui est justement ce monde, et encore plus maintenant avec l'intelligence artificielle.
Et donc quand on a compris que ce monde est de plus en plus incertain, comment on naviguait en cette incertitude et
que ensuite on comprend que ça vient effectivement de l'informatique, des datas, de l'internet, de l'intelligence artificielle
?
Eh bien la question qui se pose, c'est, Qu'est ce qu'il faut développer chez l'être humain face à cela ?
Et évidemment, l'une des meilleures réponses, c'est la créativité, car il y a en nous quelque chose, et on le sent bien,
qui dépasse ce que peut faire une machine, que dépasse ce que peut faire l'intelligence artificielle, la créativité.
Mais comment justement atteindre cette créativité ?
Alors, c'est un mot qui peut paraître des fois vague.
Eh bien justement, nous entendrons 2 auteurs qui ont développer une méthode et un un travail rigoureux là-dessus.
Et donc voilà donc le fil rouge de la soirée.
Vous voyez la cohérence de 3 choses très différentes, mais l'incertitude, l'incertitude due justement au monde digital et
face à cette incertitude, à l'intelligence artificielle, au monde digital, l'importance de développer la créativité, c'est ça que
nous allons voir avec chaque intervenant qui vont intervenir les uns après les autres et après il y aura vos questions et
une discussion finale avec tout le monde sur scène.
Et maintenant on va les écouter l'un derrière l'autre.
Donc je vais d'abord passer la parole à Philippe Wilberzan.
Alors Philippe Wilberzan est professeur à l'E.M Lyon, c'est aussi 111 professeur en stratégie.
C'est un intervenant dans de nombreuses grandes entreprises et je dirais sans le faire rougir. Que c'est un peu un un
petit nassim Taleb français.
Vous savez que Nassim Taleb est un pour moi personnellement, on vous parle souvent de, vous savez, Noah Harari ect
Pour moi, le penseur le plus intéressant sur la planète, c'est vraiment Nassim Nicholas Taleb, quelqu'un de très difficile
à voir, je l'ai jamais rencontré, mais en tout cas c'est un penseur fascinant.
Et donc Ben je dirais que son le représentant français de cette école de pensée, il a de Nassim Taleb qui montre
justement que l'incertitude est un vecteur fondamental qu'en fait c'est, On a beau planifier un truc pendant un an, 2 ans,
3 ans, 4 ans, 5 ans, c'est le grand crash qui change tout.
Et comment justement vivre dans ce monde là ?
Comment essayer de développer une anti fragilité ?
Eh bien Philippe Wilber Zane d'abord avec ce livre bienvenue en l'incertitude qui a donné donc le titre à la soirée, mais
aussi il y en dira peut être un mot.
Il a développé un autre ouvrage, les petites victoires, avec l'idée justement que face à l'incertitude, Eh bien il y a parfois
de grands projets, genre le projet Apollo, vous voyez, on met des milliards, des milliards sur la table, des millions de
gens, ect, et puis enfin un gros truc, non, ça, peut marcher, mais la plupart du temps, Eh bien, ce qui marche justement
dans cette incertitude, Eh bien, c'est de faire de des choses incrémentales.
Vous voyez faire de step by step, comme disent anglo-saxons, et c'est pour ça qu'il est aussi l'auteur d'un ouvrage, les
petites victoires.
Donc c'est un penseur, je dirais original et important dans la ligne donc de quelqu'un comme Nassim Taleb que nous
avons en France avec Philippe et je suis très heureux de vous le présenter ce soir et de lui passer la parole.

Philippe Silberzahn


Merci d'avoir placé la barre si haut, maintenant il faut que je délivre.
Alors je ne suis pas dépaysé, parce que moi je suis prof et il n'y a personne au premier rang.
Donc il n'y a peut-être pas beaucoup d'étudiants, mais il y a beaucoup d'anciens étudiants.
Alors effectivement, je vais vous parler d'incertitude.
Alors pendant très longtemps, moi j'en parle depuis très longtemps et je devais commencer par expliquer que il y avait
de l'incertitude avec des visages un peu sceptiques.
Aujourd'hui cette partie-là, évidemment, peut sauter en fait.
Donc là vous venez de gagner un quart d'heure.
Pourquoi nous vivons dans un monde incertain ?
Je pense que, à moins d'avoir vécu sur Mars les 3 dernières années, chacun sait qu'on vit dans un monde incertain.
Bon, ça nous avance pas beaucoup parce que, étant prof de management, je sais aussi que le management est un
champ qui utilise beaucoup de mots qu'il ne définit pas, derrière lequel chacun met un peu ce qu'il veut, et donc une des
choses qu'il faut faire, c'est dire qu'est-ce qu'on entend par incertitude ?
Parce qu'évidemment ça a des implications très très pratiques : c'est quoi l'incertitude ?
D'où ça vient ?
Et il y a que à partir de là qu'on peut se dire, une fois qu'on a compris ce que c'était, qu'on peut se donner une chance
d'en d'en faire quelque chose.
Alors l'évolution du monde alors, en particulier depuis COVID et en particulier depuis le 20 janvier.
Alors Jean le disait, C'est accéléré, je sais plus si enfin on n'a plus de mots en fait Alors le titre c'est Bienvenue dans un
monde de surprises.
Alors je crois que là on est vraiment dedans C'est à dire que Ben on se réveille le matin en se disant qu'est-ce que
Donald a encore inventé cette nuit ?
des trucs quand même très improbables, mais qu'il a l'air de prendre très, très au sérieux en fait.
« Ben non, c'est une blague. »
Non, ça n'est pas une blague, en fait, du tout.
Donc on vit dans un monde de surprises.
Et en fait, d'où vient cette incertitude ?
Si vous regardez l'évolution du monde, la plupart du temps, si vous pensez à ce qu'on fait tous les jours, votre métier,
votre vie quotidienne, elle est marquée par beaucoup de répétitions.
Très peu de changements.
Vous êtes commercial, Ben vous avez vos clients, vous gérez vos affaires, y a des contrats qui rentrent, y en a qui
rentrent pas, ect, et globalement se répètent, se répètent chaque année à peu près les mêmes choses.
Si vous êtes comptable, Ben en ce moment c'est la clôture des comptes 2024.
Donc le comptable c'est quelqu'un qui va de façon assez cyclique chaque année en début d'année suivante, faire etc.
Et donc on a une certaine forme de régularité, de répétition.
Alors qui nous vient de du de ?
On est une civilisation agricole vous voyez, on plante et puis ensuite on récolte, puis l'année prochaine, l'année
prochaine on fait la même chose.
Donc beaucoup de notre activité au quotidien est marquée par la répétition et ça c'est très important parce que la
répétition, elle, est un gain en énergie.
Alors tu as brièvement parlé de performance.
La répétition nous permet de nous améliorer, d'être plus efficaces ?
Alors encore une fois, si je reprends la comptabilité, Ben quand vous, quand vous faites la première fois que vous faites
un bilan, c'est Ah moi j'en ai fait quelques-uns, c'est ça me terrifiait, voilà, ça me terrifie toujours, mais ça c'est autre
chose.
Et puis la 10e fois que vous faites un bilan, Ben ça devient alors c'est jamais tout à fait pareil.
Mais y a une certaine forme de routine et donc ce que l'on fait, c'est que dans notre métier, dans notre entreprise, mais
aussi dans notre vie quotidienne, on construit des modèles qui nous permettent d'être plus efficaces.
J'imagine que quand vous faites un café ou un thé.
Vous faites pas une philosophie du café pendant avec 3 jours de préparation, c'est vous avez peut-être fait des milliers
de cafés dans votre vie, et alors ?
Je sais qu'il y en a qui le font mais la plupart d'entre nous, on se fait un café, on réfléchit pas, c'est quelque chose de
relativement automatique et on peut faire ça parce qu'on s'appuie sur des modèles, là en l'occurrence de ce que c'est
qu'un café, on appuie sur le bouton et on peut se faire un café en réfléchissant à autre chose de beaucoup plus
complexe.
Et donc normalement, dans notre métier, dans notre entreprise, dans notre activité, on construit des modèles qui nous
permettent Ben d'être plus efficaces.
Alors aujourd'hui, ça va donner par exemple dans les entreprises des modèles d'affaires, Les modèles d'affaires, c'est
au bout d'un moment, l'entreprise, elle a à peu près stabilisé ce qu'elle faisait pour à qui elle vendait, par quel canal de
distribution, etc.
Et tout ça normalement est pas remis en question.
Et comme c'est pas remis en question, bah on l'améliore au quotidien normalement on optimise, on est un peu meilleur
sur ceci, un peu meilleur sur cela, et cetera.
Et donc on va, on va développer des modèles.
Alors c'est là notamment que tout.
Alors on va beaucoup parler de data.
Les datas c'est elles sont utiles parce que on est dans un modèle qui ne change pas et qui nous permet de dire bah Sur
les X milliers de clients qui viennent sur notre site, il y en AX pour 100 qui font ceci et y pour 100 qui sont cela.
On a un historique et cet historique nous permet de prendre des décisions, de dire bah voilà, si on fait ça, peut-être que
et cetera.
Et puis de temps en temps vont surgir des événements brutaux qui vont remettre en question ces modèles Donc alors
on peut parler de crise, mais c'est pas forcément négatif Alors évidemment, il y a je crois presque exactement 5 ans.
COVID donc un événement brutal, ce que tu évoquais tout à l'heure.
Voilà qui remet tout en question et notamment qui va rendre obsolètes certains de ces modèles.
Et alors ?
Ce qui a été rendu obsolète notamment.
On a évidemment, c'est tout ce qui est le travail.
Je me souviens d'un d'un chef d'entreprise qui me disait en plein confinement que quelques semaines avant le
confinement, il avait conclu une grande étude interne avec sa RH pour conclure effectivement que le travail à distance
ne pourrait pas fonctionner dans son entreprise.
Et 15 jours après, ça a sauvé son entreprise.
Voilà donc ces événements-là vont remettre, parfois très brutalement, des choses qui avaient été évidentes depuis très
longtemps, sur lesquelles on avait appuyé notre développement.
Nos clients veulent ceci, les Français veulent cela, et cetera.
Et on est aujourd'hui dans une période.
Alors COVID, l'invasion de l'Ukraine, la guerre en Europe,
c'est quelque chose que nos...
Ça dépend des âges Nos parents ou grands-parents pouvaient avoir connu, mais moi je fais partie d'une génération où
c'était a priori éloigné de nous.
La guerre c'était toujours un truc loin, alors on était tristes, mais c'était loin.
Là c'est proche remise en cause du commerce international ?
Je pense que toute entreprise aujourd'hui qui est présente à l'international avec ce qui se passe en ce moment, bah y a
des on le sait les le modèle des 40 dernières années, c'est celui d'un modèle du commerce apolitique, c'est à dire que
le commerce international peut exister indépendamment à la fois de la géographie.
On peut acheter n'importe quoi n'importe où.
15 jours après, c'est chez nous, indépendamment de la politique, on va appeler ça mondialisation.
Aujourd'hui, ce modèle, il est alors de plus en plus remis en question.
Si vous aviez dit aux Canadiens ce qui ce qui se passe en ce moment, il y a 15 jours ou 3 semaines, ils vous auraient
dit n'importe quoi, et cetera, Vous avez 150 ans de modèles de base qui viennent de voler en éclats en 24h00 ?
Et sur ces modèles, Ben il y a des entreprises qui se sont développées, des historiques de commerce, et alors ?
Il faut savoir qu'il y a déjà eu une guerre entre le Canada et les US qui s'est très mal terminée pour les US, mais Donc
de façon plus subtile, on a aussi des développements qui vont eux aussi miner ces modèles, mais pas de façon brutale.
Alors on va parler d'I A encore.
l'IA évidemment aujourd'hui remet énormément de choses en question.
Bon alors moi je suis prof je ne peux plus faire d'examens aujourd'hui.
Avant quand je faisais un cours, je demandais aux participants de rédiger un un document de 4 5 pages sur un sujet,
aujourd'hui c'est plus possible parce qu'ils font ça avec chat GPT, puis c'est super bien fait et puis donc ça n'a plus de
sens.
Donc mon métier est déjà aujourd'hui, le modèle de mon métier de l'évaluation est remis en question, donc je dois
changer ce qu'est mon métier.
Mais ce qui est intéressant ici, c'est que ce n'est pas un phénomène brutal.
Alors évidemment, on a tous vécu ChatGPT il y a à peu près 2 ans, 2 ans et demi, mais l'IA, ça existe depuis très
longtemps.
Vous savez depuis quand ça existe l'IA ?
Alors Thomas n'a pas le droit de répondre, mais ça date de quand l'IA ?
Toi non plus, tu ne réponds pas.
Une date ?
56, voilà, on a bravo, bravo.
Premier congrès où le mot IA est prononcé, 1956.
Alors vous conviendrez qu'entre 56 et 2000, il ne s'est pas passé grand-chose.
Alors en termes d'impact, il y avait beaucoup de gens qui travaillaient, mais on est là sur ce qu'on va appeler des
ruptures, c'est-à-dire des phénomènes qui sont en émergence pendant très longtemps, qui n'ont pas d'impact pendant
très longtemps.
Puis un jour, pouf, ça explose, et là on dit, le monde va très vite.
Non, c'est juste parce qu'on a ignoré les 40 ou 50 ans de gestation avant de vous voyez, c'est et donc on a comme ça
des phénomènes qui vont apporter des bouleversements, mais de façon très lente.
Et donc c'est encore plus insidieux puisque on n'a pas un choc brutal.
Alors on peut parler effectivement de l'IA et généralement tous les bouleversements technologiques.
Mais évidemment aussi, je l'évoquais tous les changements du monde du travail, c'est pas quelque chose qui arrive du
jour au lendemain.
Alors le télétravail étant un peu une, peut-être une exception, mais on sait aujourd'hui que les jeunes ont un rapport au
travail différent des anciens, alors les anciens concluent que les jeunes ne veulent plus travailler, mais ça c'est ça, c'est
un modèle qui ne changera jamais Voilà, y a encore 1£ qui vient de paraître pour expliquer que les jeunes sont
flemmards, mais ça, fait 2500 ans qu'on dit que Voilà, donc y a des évolutions sociologiques, c'est à dire que le modèle
même du travail est en train de changer.
Ça, a des implications très concrètes Moi je travaille beaucoup avec des managers qui me disent, Ben Moi, dans mon
équipe, j'ai des gens qui souscrivent à l'ancien modèle qui est la carrière, la progression, et cetera.
Et puis des jeunes qui souscrivent à autre chose qui est beaucoup plus transactionnelle.
Dès que je suis pas content, que je m'en vais, j'ai une inscription à mon travail qui est différente, et cetera, et cetera.
Et vous voyez.
Donc on commence à avoir des implications très concrètes de ces modèles.
Et donc ça veut dire quoi ?
C'est à dire que si vous êtes un manager aujourd'hui, Ben comment vous faites pour gérer une équipe dans lequel les
gens n'ont pas les mêmes références les mêmes valeurs, les sans dire que y en a un qui a raison ou pas, mais et ça
rend le management très difficile.
Donc y a des modèles.
Alors évidemment, le climat, le climat pareil en tant qu'objet politique, c'est quelque chose qui émerge dans les années
70 à peu près, mais qui n'a vraiment d'impact au sens collectif du terme qu'à partir des années 2000, Donc là aussi une
trentaine d'années de, bouillonnement, d'incubation avant d'avoir un véritable effet.
Donc on est dans un monde dans lequel des modèles historiques parfois très forts sont remis en question.
Des nouveaux modèles émergent ?
Alors le télétravail alors ya 2 ou 3 mois, je vous aurais dit que le télétravail aujourd'hui est un modèle qui est voilà qui
est bien installé, qui est là pour durer.
Mais ça c'est quand je me risque à faire une prédiction, ce qui est une très grosse erreur puisqu'on sait maintenant que
beaucoup de très grandes entreprises veulent revenir en arrière et exiger 0 jour de télétravail.
Voyez donc on a des grands modèles qui sont fragilisés qui sont en obsolescence, plus ou moins rapides, parfois très
brutalement, parfois plus lentement, et des modèles qui émergent, qui est un peu le nouveau monde.
Certains modèles émergent, mais ne vont pas avoir de succès.
Alors vous vous souvenez peut-être au moment du Covid, on a eu le modèle de l'entreprise sans bureau.
Alors ça, les directeurs financiers adoraient ça, parce que vous divisez quelque chose par zéro, donc un résultat infini,
financièrement, c'est assez génial.
Et donc pendant quelques semaines, on a tous ce débat autour de Ah finalement on va pouvoir voir des entreprises,
chacun serait dans sa cuisine et ça serait super de travailler depuis sa cuisine, ça serait super, on pourrait enfin ne plus
voir les collègues et ça serait super.
Et au bout d'une semaine c'est je veux voir des collègues, donc ce modèle-là AA émergé puis finalement a disparu.
Donc on a des modèles qui disparaissent, mais est-on vraiment certain qu'ils disparaissent des modèles qui émergent ?
Est-on vraiment certain qu'ils vont exister ?
Peut-être qu'ils vont juste disparaître.
Et donc on est dans cette espèce de soupe de modèles c'est à dire
c'est des points de repère, des modèles Et donc l'incertitude c'est ça, c'est à dire bah du coup quand moi je gère alors
individuellement, personnellement, mais aussi en tant que dirigeant d'entreprise, Bah je fais quoi sur le commerce
international, je fais quoi sur mes équipes ? Et cetera.
L'incertitude elle est là, elle est dans le fait que on n'est pas certain que les bases sur lesquelles on doit prendre nos
décisions, bah sont solides, sont pas juste quelque chose de temporaire, ou et cetera.
Donc on est sur un sol qui se fragilise c'est comme si on marche sur un un Un lac gelé au mois de mars, ça commence
à devenir risqué et donc un modèle sur lequel on s'appuie, Ben on va, on risque de chuter.
Donc ça veut dire qu'on a des modèles qui deviennent obsolètes.
Mais encore une fois, on n'est pas tout à fait sûrs des modèles qui sont en train d'émerger.
Et donc on va avoir à la fois une forme de défense C'est à dire que Ben les modèles sur lesquels on s'est appuyé, notre
modèle d'affaires étant fragilisé, Ben ça a plein d'impacts négatifs.
Mais il y a aussi des nouveaux modèles qui émergent.
Et là on est dans tout le domaine de la, création, de l'originalité.
C'est-à-dire qu'on peut se dire que on peut avoir un rôle dans l'émergence de ces nouveaux modèles, que ce soit des
nouveaux modèles d'entreprise, des nouveaux modèles de consommation au sens large comme au sens détaillé.
Le travail aujourd'hui ?
Bah c'est un formidable champ d'innovation.
C'est-à-dire que si on évite d'avoir le réflexe de les jeunes ne veulent plus travailler puisque c'est faux, on peut se dire
Bah Y a des nouvelles relations au travail, que peut-on en faire et comment peut-on inventer des formes de travail qui
soient originales, intéressantes ?
Et là ça nous effectivement, ça nous amène sur tout ce qui est lié à l'incertitude, qui est une forme d'ouverture Et cette
ouverture on peut soit la subir en disant Bon bah c'est comme ça, le monde évolue ou on peut en être acteur.
Voilà, et donc effectivement, et je crois que la soirée est sous une bonne auspice pour ça, c'est de dire que cette
incertitude, c'est à dire cette ouverture, elle est une formidable occasion de créativité en fait, c'est à dire que c'est un
monde qui puisqu'il est incertain, bah qu'il faut inventer.
Et bah c'est à chacun d'entre nous, à notre mesure, de le faire.
Alors pourquoi c'est important ?
C'est pas juste, c'est pas juste le travail, et cetera, c'est que les modèles ont un rôle beaucoup plus important dans le
collectif que simplement refléter le travail.
C'est que je sais pas si certains d'entre vous ont lu un ouvrage qui s'appelle sapiens de Harari je vois les têtes.
Voilà je sais pas si certains sont allés jusqu'au bout, y en a moins en général c'est La seconde partie, vous pouvez la
sauter en fait.
Autant la première partie est absolument incroyable.
Harari nous dit un truc très, comme toutes les grandes questions de recherche en fait, il part d'une question toute bête,
Sapiens, donc notre espèce, on est au sommet de la chaîne alimentaire.
Alors en bien ou en mal, ça c'est la deuxième partie de l'ouvrage.
Et il dit, c'est assez étonnant en fait, parce qu'on est tout moyen en tout, nous un être humain, donc sapiens nous on
nage pas très bien par rapport à d'autres des poissons, on grimpe pas très bien aux arbres, on voit pas très bien.
Enfin moi dans la savane, ma durée de vie c'est une dizaine de minutes à peu près parce que le temps que je vois que
c'est un lion, c'est trop tard, vous voyez donc on nos nos, nos, nos sens sont sont sont très peu limités, olfactif, et
cetera, c'est on, donc on est tout moyen en tout, et pourtant on finit au sommet de la chaîne alimentaire, c'est
intéressant comme c'est les moyens qui sont au sommet.
Alors à garder si vous étiez pas bon à l'école.
Ça vous laisse quand même une chance, je m'adresse aux étudiants surtout.
Je ne devrais pas, je vais avoir des problèmes avec l'école.
C'est les moyens en tout qui finissent au sommet de la chaîne alimentaire.
Qu'est-ce qui permet à des moyens de triompher d'animaux qui sont beaucoup plus forts qu'eux ?
Ténacité.
La société, voilà.
C'est-à-dire que si vous êtes, alors je sais que ça arrive rarement, mais je vous demande un effort d'imagination, si vous
êtes seul face à un mammouth, qui est le supermarché de l'époque, vous n'avez aucune chance.
J'ai pas essayé mais voilà, si vous allez chercher des amis et que vous Retrouvez à 5 ou 10, c'est le mammouth qui a
plus aucune chance Et là on a un élément important, c'est que pour faire face à l'incertitude, sapiens donc nous a
inventé un truc extraordinaire qu'est le groupe, le collectif et le collectif.
C'est l'outil que nous avons inventé pour faire face à l'incertitude.
Alors on n'est pas les seuls à vivre en collectif.
les abeilles, les fourmis, et cetera.
Mais enfin, elles font globalement la même chose depuis 5 millions d'années.
C'est très automatique, c'est très mécanique.
D'autres animaux vivent en collectif, les loups, les éléphants, et cetera, mais toujours sur des très petits nombres
d'individus qui doivent se connaître parfaitement, et pour des tâches qui restent quand même relativement sommaires,
même si elles sont un peu moins mécaniques.
On est les seuls, la seule espèce à être capable de créer des groupes ex nihilo, avec des gens qui ne se connaissent
pas en très grand nombre, pour des tâches non routinières, donc des collectifs spécialisés.
Alors ça peut être un groupe de chasseurs, une équipe de foot, un commando, un groupe de musique, une entreprise.
Donc on rencontre un défi autour de nous, ça peut être un défi alimentaire, un défi économique, un défi militaire, etc., de
l'incertitude, et le réflexe qu'on va avoir, c'est de créer un collectif.
La question que pose Harari, c'est dire :
OK, mais alors qu'est-ce qui permet à des gens qui ne se connaissent pas de travailler ensemble ?
Qu'est-ce qui fait que là, on travaille ensemble depuis une quinzaine de minutes, alors qu'on ne se connaît pas ?
Réponse de Harari, c'est que nous partageons des modèles, nous partageons des histoires.
Lui, il emploie le terme de mythes.
Par exemple, le modèle qu'on partage ce soir, c'est celui de la conférence.
Vous savez ce que c'est qu'une conférence ?
Quand on prononce le mot conférence avec une date, Vous n'avez pas besoin de bûcher pendant six mois en disant : «
Une conférence, c'est quoi ? Il y a trois tomes. »
Non, on sait tous ce qu'est une conférence.
En prenant ce mot, on a des téraoctets de connaissances partagées qu'on n'a pas besoin de reformaliser pour que
cette conférence ait lieu.
Et d'ailleurs, un exercice que je fais systématiquement, c'est d'observer qu'aucun et aucune d'entre vous n'est venu
s'asseoir sur...
il y a cinq chaises de libre qui sont plutôt bien placées, et aucun d'entre vous n'est venu s'asseoir.
D'accord, pourquoi ?
Eh bien parce que je suppose que dans le modèle que nous partageons, c'est pas pour vous ici, voyez, mais Jean, il
vous a pas dit, alors je tiens à ce que ce soit très clair, il est strictement interdit pour vous de venir vous asseoir ici,
d'accord, c'est évident, et le modèle mental, c'est justement l'évidence. rappelez-vous, je me fais un café sans, c'est
l'automatisme en fait, et l'automatisme, c'est la performance énergétique.
D'accord, si on devait réexpliquer le pourquoi du comment de la conférence, on devrait passer 6 h ensemble à et
cetera, et ensuite seulement on pourrait faire une conférence, mais même ça, serait pas possible parce que vous seriez
pas venu, vous ne sauriez pas ce que c'est qu'une conférence.
Donc nous pouvons créer des collectifs parce que nous partageons des modèles, des alors lui, il emploie le terme de
mythe, c'est des grandes explications du monde.
Il y a 50000 ans, il y avait de l'orage, nos nos ancêtres étaient terrifiés, ils avaient besoin d'une explication.
Une des explications, c'est les dieux sont en colère.
Que ce soit vrai ou pas et pas très important, c'est que ça fonctionnait pour eux.
Alors ils faisaient quelques sacrifices, ils promettaient de bien se comporter, et cetera, et puis au bout d'un moment, il
arrêtait de pleuvoir, ça marche.
Donc nous avons des croyances, et ces croyances, elles nous structurent en tant que identité et elles structurent surtout
le collectif.
Un collectif existe sur la base de croyances partagées, ce qui veut dire que ce qu'on vit en ce moment, quand on a des
croyances partagées qui sont fragilisées, c'est à dire qu'on ne les partage plus.
Eh bien le collectif est fragilisé.
Et c'est ce qu'on vit aujourd'hui, il suffit d'allumer les infos pour voir des déchirements de gens qui, autrefois, si vous
prenez un exemple entre mille, la laïcité à gauche, qui était un des très rares trucs qui unissaient la gauche depuis 200
ans, c'est fini.
Donc la gauche aujourd'hui explosait en deux sur un clivage extrêmement profond qui est apparu dans les 10-15
dernières années.
Donc le collectif explose parce que la croyance partagée qui unissait d'une certaine façon ce collectif, n'existe plus.
Donc comment on change une société ?
Ben on change une société en changeant les modèles mentaux et les croyances.
C'est la croyance qui détermine les comportements.
Et donc qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
Et je vais terminer là-dessus.
Nos modèles sont fragilisés, mes modèles sont fragilisés, ce que je croyais évident depuis très longtemps.
Moi j'ai grandi dans les années 70, donc une des évidences, souvenez-vous des années 90, c'était l'époque où toutes
les dictatures tombaient en Amérique du Sud, en Europe de l'Est, en Afrique du Sud, en Asie.
Et donc il était évident pour nous que nous allions vers un monde.
J'essaie de le dire sans rire, mais c'est un peu triste, mais vers un monde globalement démocratique.
D'accord, Ben c'est plus vrai.
Voilà, et je pourrais en citer comme ça.
Voilà.
Et donc quand vous avez des croyances qui, pour certaines d'entre d'entre elles, sont fondamentales pour vous, au
sens où elles vont déterminer un peu votre identité.
Si ces croyances, au bout d'un moment, sont remises en question, vous êtes fragilisé.
Et là, il y a deux choses qui vont se passer.
La première, c'est que vous allez devoir rechercher d'autres croyances.
Vous êtes à la recherche d'autres modèles.
Et quand vous faites ça, vous allez avoir la tentation d'aller chercher des croyances à l'extérieur, des modèles
extérieurs.
« Mon modèle ne fonctionne plus, donc je vais me laisser imposer un autre modèle. »
Je vois beaucoup ça en entreprise.
On a par exemple les modes managériales.
Je discutais avec 1111 dirigeant d'une grosse PME en autour de Lyon qui a un modèle de management assez original,
il a il a pas de DRH, il a pas de directeur financier, c'est collégial.
Enfin voilà un modèle très original et il est-il est très inquiet parce que il fait pas comme les autres, vous voyez ?
Alors ça marche, mais à la première difficulté, il sait que il sera entouré de gens qui diront Ah bah évidemment regarde
Ah et donc là fragilité.
Donc tentation d'importer un modèle, et moi j'appelle ça les feux extérieurs On se laisse imposer des fausses évidences
en tant que ce qui est présenté comme des évidences.
Ce faisant, on se fragilise et on est encore plus sensible à l'extérieur.
D'accord, et voilà.
Et donc ça, c'est le gros enjeu aujourd'hui, une forme de mimétisme.
Donc on fait ça, Ben on meurt à l'intérieur, on défend pas sa singularité, on se laisse imposer ce qui est présenté
comme des évidences, mais qui ne l'est pas.
Il est marqué nulle part dans les lois de la physique qu'une entreprise doive avoir un directeur financier ou un DRH.
On sait qu'il y a des entreprises qui n'en ont pas.
Donc il y a des choses qui sont présentées comme des fausses évidences, des modèles mentaux impératifs, et le
risque c'est de se les faire imposer.
Si on fait l'inverse, c'est de se dire bah non, face à un défi, et là on est vraiment sapiens, face à un défi.
Alors ça peut être une baisse de mes ventes, un changement de dans mon environnement.
Eh bien je vais partir de qui je suis pour dire voilà quel est le sens que je donne à cette situation.
Par exemple, qu'est-ce que chez moi ?
C'est un processus.
Moi je travaille beaucoup dans le logiciel et un autre exemple d'une entreprise qui grandit très vite et modèle mental.
Une entreprise qui grandit doit se structurer avec des process, et ce qu'ils traduisent par les process, alors eux ils sont
dans le logiciel, ceux qui font les meilleurs process, c'est Microsoft.
Donc on va aller chercher un manager de chez Microsoft qui va nous apprendre ce que c'est vraiment un process.
Ça s'est très mal passé.
Là, on importe un modèle, qui n'est pas en lien avec qui on est.
Et donc ils ont arrêté ça, et ils se sont posés en disant : voilà, qu'est-ce que nous entendons, nous, par le mot "process"
?
Et là c'est important parce qu'on part de l'identité, de qui nous sommes, de sa singularité, Pour porter un regard sur une
situation et à ce moment-là apporter une réponse créative.
D'accord.
Donc au lieu de partir de l'extérieur et de se faire imposer quelque chose, on part de soi et de se dire voilà quelle,
réponse singulière je peux apporter à cette situation là.
Alors c'est rien d'autre que ce que recommande la stratégie, mais aussi la psychologie, puisque les psychologues nous
disent que, en incertitude, la seule vraie stabilité, le seul vrai point d'ancrage, c'est nous-mêmes et notre identité.
Tout le reste peut changer.
Mais les gens qui survivent en incertitude, et c'est aussi vrai pour les entreprises, sont les gens qui sont qui ont
conscience de qui ils sont et qui l'affirment, non pas pour dominer les autres, mais pour apporter des réponses
originales, créatives, singulières.
Et quelque part, c'est la meilleure contribution qu'ils puissent faire au monde.
Voilà,
je m'arrête ici et je vous remercie.

Jean STAUNE :

Merci, Philippe.
Oui, si Philippe a autant insisté sur la notion de modèle mental pour cette première intervention, Eh bien c'est justement
vous avez...
J'ai été frappé effectivement par ce qu'il a dit que évidemment, ça nous paraît évident que personne n'est venu
s'installer sur scène et même personne, sauf les conférenciers et les organisateurs n'est dans les 2 premiers rangs.
Vous avez bien été, il n'y a que les conférenciers et les organisateurs dans les 2 premiers rangs.
C'est un modèle mental évident pour nous tous.
On n'y pense même pas.
Eh bien voilà, le problème c'est que quand le monde change, quand on est dans une incertitude maximale, Eh bien on
ne...
C'est d'autant plus grave que nous avons des modèles mentaux, comme il l'a bien souligné, qui ne sont pas adaptés.
Et donc remettre en question son modèle mental, faire son auto-évaluation de ce à quoi on croit ou de ce qui nous
bloque.
C'est la clé, la, première, on ira dans le débat, mais pour vivre dans ce monde en incertitude, Voilà pourquoi il a autant
insisté là-dessus.
Parce que je crois que c'est vraiment quelque chose de très important de comprendre nos propres déterminants.
Eh bien maintenant, comme je vous le disais, notre 2e étape, pourquoi ce monde est incertain ?
Eh bien, ce monde est incertain à cause de l'augmentation des interactions entre nous.
J'ai eu la chance d'être l'élève du prix Nobel Ilya Prigojine, un des fondateurs des théories du chaos et de la complexité,
et il me disait il y a 25 ans, Jean, vous verrez, mes idées s'appliqueront beaucoup plus dans 25 ans.
Parce que il m'expliquait que plus il y a d'interactions entre les membres d'un système.
Et Philippe a beaucoup parlé du collectif, plus il y a d'interactions entre les membres d'un système.
Alors au début, c'était les chasseurs de mammouths, donc il y avait pas beaucoup d'interactions.
On était 10 mais maintenant on est, on est 8 milliards.
Et plus il y a d'interactions entre nous, plus le monde est incertain, à la hausse comme à la baisse, c'est à dire des
opportunités extraordinaires et des risques extraordinaires.
Vous voyez, c'est ça la caractéristique du monde qui est déjà le nôtre.
Et pourquoi il y a ces interactions ont été multipliées par 1000 depuis 25 ans, par l'internet, par les réseaux sociaux.
Comme je dis souvent de façon un peu provocante, chaque fois que vous envoyez un 1SMS, un message sur
WhatsApp, un email ou vous postez sur Facebook, vous contribuez à changer de civilisation.
Alors évidemment, comme Monsieur Jousin, vous êtes de la prose sans le savoir.
Alors évidemment, évidemment, c'est pas à vous tout seul, c'est parce que vous tout seul vous pouvez rien faire, c'est
parce qu'on est des milliards à faire cela au même moment.
Et donc plus il y a d'interactions entre nous, plus les théories du chaos et de la complexité de Prigogine et d'autres
s'appliquent, et plus le monde est ouvert et incertain.
Et c'est pour ça que notre second intervenant va nous parler donc du monde de l'internet, des réseaux sociaux, de
l'intelligence artificielle et aussi de la data, la data qui est essentielle pour nourrir l'Intelligence artificielle, mais aussi
notre data à nous parce que nous sommes maintenant des êtres, que nous voulions ou non numériques, nous sommes
des êtres dans le monde numérique.
Et il y a un vrai problème aussi de la possession de cette data qui sert aux grandes entreprises pour essayer de nous
espionner et nous définir.
Et donc Thomas Jamet qui a dirigé la filiale française d'un des grands groupes de communication, qui est dans la
communication, entre autres la communication digitale et qui a beaucoup d'autres talents puisqu'il est aussi manager
d'un groupe de rock.
Il a été petit chanteur à la croix de bois, il a chanté devant Jean-Paul II au Vatican.
Mais bon, ça c'est une autre vie, mais il faut vous dire que c'est quelqu'un d'original qu'on va maintenant entendre nous
parler de ce monde numérique, Thomas Jamet.

Thomas JAMET :


Alors je ne vais pas chanter, vous êtes très déçus, voilà.
Vous savez tout maintenant.
Donc oui, je vais vous parler de data, mais avant je vais faire un petit détour digital, enfin même un gros détour, parce
qu'on est parti effectivement de la préhistoire et puis des mammouths, mais finalement on arrive aujourd'hui à une sorte
d'hyper-technologie qui quelque part n'est pas nouvelle.
On parlait du début de l'intelligence artificielle, des débuts en 1956, et puis effectivement on vit en ce moment une
accélération absolument formidable, et tout le monde a peur.
on a la trouille parce qu'on a l'impression que quelque part le monde qui vient est synonyme d'incertitude mais avec
Philippe on a vu qu'il y avait aussi des opportunités et cette intervention brillante a permis de voir qu'il y avait des
choses qui pouvaient effectivement être très complexes mais des choses qui pouvaient aussi être synonymes
d'opportunités et qu'il fallait les saisir.
Alors Internet ça a toujours fait peur, la technologie globalement a toujours fait peur.
Et il y a beaucoup de voix qui se sont élevées, y compris dans la publicité qui est mon métier.
Pendant ces 24 dernières années diriger des groupes de communication plutôt dans la partie média.
Et alors il y a quelqu'un qui s'appelle Jacques Séguéla, vous connaissez peut-être, qui un jour a dit "Internet est la plus
grande saloperie qu'ait jamais inventé les hommes".
Bon alors je suis allé le voir pour lui demander ce qu'il voulait dire par là.
Il a fait "Ah j'ai dit ça moi ?"
Bon, on se souvient de la Rolex, mais bref, voilà.
Donc effectivement, on est dans quelque chose qui est de l'ordre de la...
C'est facile de taper sur Internet, c'est extrêmement facile de taper sur la data, sur l'intelligence artificielle ou sur le
digital.
En fait, qu'est-ce qui se passe ?
À partir des années 80, il y a quelque chose qui s'est progressivement et durablement modifié dans ce qu'on appelait le
paysage média.
On a commencé à appeler ça les nouveaux médias.
Moi, quand j'ai commencé à travailler, on avait donc en 2002.
Il y avait, il y avait la télévision, la radio, l'affichage, la presse, et puis éventuellement il y avait ce qu'on appelait internet
et on appelait ça finalement un média comme les autres, alors que finalement tout s'est digitalisé et ça s'est beaucoup
plus complexifié qu'on voulait bien le penser à l'époque.
Mais on pensait que c'était un média et d'une certaine manière, ce qui a tout bouleversé, et Jean l'a très bien, l'a très
bien raconté, c'est L'interactivité et l'interaction entre les individus, c'est-à-dire que tout d'un coup, vous avez un média,
c'est-à-dire un outil qui relie l'émetteur d'un contenu au récepteur d'un contenu.
Et tout d'un coup, le média devient interactif, co créé par les personnes qui l'utilisent et d'une certaine manière permet
d'avoir un monde totalement différent.
Parce que bah vous avez des boutiques qui tout d'un coup peuvent avoir des avis positifs comme négatifs.
Vous avez des gens qui s'expriment comme s'ils étaient eux-mêmes des médias.
Vous avez aujourd'hui des influenceurs qui sont plus puissants que n'importe quel journaliste.
Donc en fait ce qui se passe c'est que c'est pas un média, c'est un changement civilisationnel fort et c'est en cela que
ça fait peur parce que ça fait changer, ça transforme totalement ce qu'on appelle la réalité, c'est à dire l'individu, le
temps, l'espace et les relations.
Et alors quelque part quand on parle de nouveaux médias, il faut aller même de digital ou de data.
On va revenir beaucoup sur l'intelligence artificielle.
Il faut pas essayer d'avoir une éthique de ce qu'est quelque part le bien et le mal dans la technologie.
Est-ce qu'un marteau, c'est bien ou c'est mal ?
Est-ce que l'intelligence artificielle, c'est bien ou c'est mal ?
il n'y a pas les mêmes comportements et les mêmes utilisations certes, mais ça reste un outil, ça reste un médium, et
en fait, c'est à nous d'en faire ce qu'on veut en faire.
Il y a une question d'éducation, il y a une question d'utilisation de l'outil.
Mais quelque part, on l'a créé cet outil, on l'a inventé.
Maintenant, à nous de nous en servir.
Et à nous de faire en sorte que les choses se passent correctement.
Moi, je m'inscris quelque part en faux sur un certain nombre de je dirais de débats qu'on a depuis des années
maintenant, sur l'interdiction des écrans par exemple.
Alors évidemment, un enfant de deux ans, vous n'allez pas le mettre toute la journée devant un écran, mais c'est aussi
une question d'éducation.
Évidemment, ce n'est pas bien, mais si vous donnez un outil dont ne sait pas servir un parent ou un enfant, il va se
passer des abus.
Vous donnez une bouteille de whisky à quelqu'un qui n'a jamais bu d'alcool, il va la boire d'un coup et ça va très mal se
passer après.
D'une certaine manière, l'éducation, c'est tout.
Ce sont comme des pharmakon en fait les médias, encore plus le digital.
Alors pharmakon, on parlait de grec et de diaténo pharmakon, c'est une drogue potentiellement bénéfique mais aussi
dangereuse, mal utilisée.
On est exactement dans le même processus.
Et quelque part, on peut tout à fait remettre cette critique des médias dans la perspective de Serge Tchakhotine et son
fameux viol des foules par la propagande politique en 1939, où il expliquait en fait que l'invention des médias de masse
allait effectivement rendre le monde complètement complètement dingue.
Alors il y avait peut-être pas tort sur certains côtés, mais enfin, d'une certaine manière, c'était une sorte de d'interdiction
des médias et de faire en sorte effectivement de théoriser les médias en imaginant que tout ce qui était nouveau était
mal.
Effectivement, on le voyait aussi.
On, ça fait 2500 ans qu'on dit que la jeunesse est décadente, dévoyée, et qu'elle fait n'importe quoi, et on est toujours le
jeune de quelqu'un.
Donc d'une certaine manière, il faut faire attention à ça, et dans le livre on parle beaucoup de ces soucis.
Et de mon point de vue, il faut s'inscrire plutôt dans ce que Thomas Kuhn analysait très bien dans la structure des
révolutions scientifiques en 1962 : chaque époque de l'histoire a sa technologie, et celle-ci utilise une structure
imaginaire qui s'impose à tous durant cette période.
Alors là, tout d'un coup, on arrive dans quelque chose d'un petit peu nouveau, C'est l'imaginaire, c'est la créativité, c'est
la création.
Et évidemment, on va en parler bien sûr, avec le formidable livre et l'intervention qui va suivre.
Donc on a là quelque part, dans ce que Thomas Kuhn imaginait et pressentait prophétisait d'une certaine manière,
l'avènement d'une nouvelle société qui peut avoir un nouveau mythe fondateur.
Voilà, on parlait à l'instant et Philippe nous disait qu'effectivement ces grands mythes avaient disparu, ces grandes, ce
qui ce qui faisait quelque part un petit peu la ce qui faisait société,
on parlait de la laïcité, et cetera, disparaissait petit à petit.
Oui, et moi je pense que d'une certaine manière, c'est à nous de réinventer un nouveau mythe, un nouvel imaginaire qui
peut tourner autour du digital ou de la data ou de l'utilisation de la data d'une certaine manière.
Aujourd'hui, le problème c'est qu'on est dans le brouillage des codes, c'est ce qu'on appelle la postmodernité, théorisée
bien sûr par notamment Michel Maffesoli.
Donc c'est une sorte de mélange entre science et raison.
Il y a des modèles alternatifs qu'on a du mal à comprendre.
On est dans ce bouillonnement aujourd'hui, mais c'est normal, c'est le début.
Ce qui compte, c'est de comprendre que le digital et Internet, c'est surtout l'ère de l'émotion.
C'est ça qui est en train d'émerger de plus en plus.
C'est un des maîtres mots du 21e siècle.
C'est consubstantiel aux nouveaux médias et ça va des hurlements quelque part de des foules qui reviennent
effectivement en masse notamment.
On pensait que ce serait c'était fini les concerts.
On imaginait comme le télétravail, que le travail au Bureau, c'était terminé.
On imaginait que les concerts, c'était fini.
Vous voyez la tournée de Taylor Swift, plus grande tournée de l'histoire de la musique ?
Bon, on peut dire que quelque part, il s'est créé quelque chose d'assez d'assez puissant, avec des 1000000 et des
1000000 de personnes qui sont allées voir cette chanteuse dans le monde entier, des échanges de vidéos jusqu'à
l'hystérie effectivement trumpienne, tout répond à une émotion, le rire, la tristesse, la nostalgie, l'effroi, la peur.
Effectivement, certains en joue, comme Elon Musk, qui en font un business.
Il y a une certaine animalité aussi, dans cette, dans cette corrélation, effectivement, dans cette proximité que on a de
plus en plus les uns avec les autres.
C'est né d'une certaine manière, un petit peu aussi avec la téléréalité.
En termes de contenu, C'est né aussi avec une sorte de résurgence symbolique, d'une certaine manière, de notre refus
subconscient, une sorte de non maîtrise que nous permettaient ces nouveaux canaux, comme si tout était possible à
nouveau, et comme si, d'une certaine façon,
on pouvait revenir à des pulsions un peu primitives et quelque part le un certain retour à une part d'animalité
effectivement chère à Michel maffesoli que je citais il y a quelques instants.
Donc, d'une certaine façon, cette animalité, cette potentialité nouvelle offerte par un nouvel outil avec lequel tout est
possible, est-ce que c'est pas ça qu'on peut désigner comme la révolution numérique ?
Effectivement, et je pense qu'il y a quelque chose là de l'ordre d'un travail de recherche qui n'en est qu'au tout début.
Et puis, bien évidemment, y a une religiosité, on parle de mythologie.
Roland Barthes l'a montré aussi, les nouveaux médias sont des véhicules mythologiques habités, investis de manière
presque presque rituelle.
On vient effectivement, on disait que la prière de l'homme moderne, c'était ouvrir le Journal du matin.
Est-ce que la prière de l'homme moderne, c'est quelque part d'aller sur un réseau social et de partager un contenu ou
de liker un contenu ?
D'une certaine manière, on peut se poser la question.
Donc y a ce nouvel imaginaire collectif, y a une sorte de renaissance et on peut penser qu'effectivement, Ben on est un
petit peu comme dans cette dans ce mouvement qu'a connu l'Europe au 15e et 16e siècle, avec évidemment beaucoup
de dangers, mais aussi beaucoup de potentialités et moi je pense que d'une certaine manière, c'est pas une
postmodernité, c'est surtout une sorte de renaissance.
je dirais technologique, qui est en train d'arriver aujourd'hui.
Je pense, comme Bruno Latour qui le disait dans un de ses ouvrages en 1991, que nous n'avons jamais été modernes.
Et d'une certaine manière, comme le disait notre cher ami Dantec, nous ne sommes que des chimpanzés qui jouent
avec des machines à écrire.
C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on n'a absolument rien inventé de ce qui va se passer dans 1000 ans ou dans 2000 ans.
C'est-à-dire qu'on n'en est qu'au début du début.
Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce magnifique film de Kubrick de Milan L'Odyssée de l'espace, mais c'est un
petit peu ça quelque part.
On est un petit peu comme la poule devant le couteau et tout d'un coup on nous amène à l'intelligence artificielle et
donc là on a une sorte de totem qui débarque devant nous.
Et qu'est-ce qui se passe ?
Qu'est-ce qu'on va en faire ?
Eh bien quelque part, à nous d'inventer l'avenir.
Alors si on repart un petit peu sur cet ouvrage que j'ai coécrit avec 2 amis, donc Florian Freyssenet et Lionel Dos
Santos de Souza, et bien c'est parce que le monde change de manière assez rapide, vous l'avez vu.
Très concrètement, je sais pas si en régie on peut nous mettre les vidéos en même temps.
Voilà, vous avez 5 petites, 5 petites vidéos à la fois sur les changements dans l'éducation, les changements dans
l'agriculture, les changements pour toute la partie médicale et puis bien sûr les robots.
Alors tout ça effectivement est nouveau.
Mais quelque part y a beaucoup aussi de ces technologies qui vont tomber aux oubliettes aussi rapidement qu'elles
sont arrivées.
Donc il faut être
effectivement vigilant, faire beaucoup de veilles.
Y a énormément de start-up qui se créent en permanence.
Il y a aussi beaucoup de start-up qui vont qui vont disparaître.
Je vous engage si vous avez la possibilité de visiter le salon Vivatech à Paris qui a lieu une fois par an absolument
formidable, qui a été monté notamment et créé par Maurice Lévy de Publicis. qui est une voilà une mine d'or.
Si vous voulez à peu près tout comprendre sur tout ce qui va révolutionner potentiellement le quotidien, ça peut faire un
peu concours Lépine parfois.
Donc d'une certaine manière, qu'est-ce qu'il va rester de tout ça ?
Ben pas forcément grand-chose.
Mais en revanche, ce qui est important, c'est de voir à quel point quelque part le pouvoir est en train de changer.
C'est à dire que d'une certaine façon, vous avez 3 grands éléments qui sont présents depuis on va dire que le l'État
existe, c'est l'État, le pouvoir, peu importe, c'est un monarque, une République, une fédération, peu importe des
citoyens qui ont un contrat social.
Effectivement, je vous renvoie à vos chères études avec l'État, donc qui a des droits et des devoirs.
Et puis il y a également les entreprises, aujourd'hui on appelle ça des entreprises, des business, on pouvait appeler ça
effectivement avant des mécènes.
Et c'est d'une certaine manière aussi de ces grands argentiers, de ces grandes fortunes que sont venues les grandes
révolutions, notamment au moment de la Renaissance, parce que c'est eux qui ont financé à la fois les artistes et puis
également toutes les technologies de l'époque.
Donc quelque part, vous avez aujourd'hui une sorte de contrat social qui est un petit peu bouleversé.
Parce que on a une sorte de mélange entre l'État qui devient une société, qui crée une nouvelle société de surveillance.
On voit qu'il y a beaucoup d'abus.
Effectivement, on peut penser que il y a des choses qui vont aller trop loin et que on va aller avoir un mouvement de
balancier.
Donc y a peut-être même un capitalisme de surveillance qui est en train de se créer, notamment en Chine, avec
quelque part aussi peut-être des dystopies digitales, avec des choses qu'on pensait voir uniquement dans les séries
télé qui vont, qui vont arriver.
Mais on a aussi des villes modernes, des Smart Cities comme on peut-on peut l'appeler, qui sont des endroits
absolument formidables qui peuvent, qui peuvent émerger et qui peuvent être des villes intelligentes dans lesquelles il
va, il va faire bon vivre quelque part.
On peut imaginer qu'il y a une sorte de Smart démocratie ou de rhétocratie, une sorte de démocratie des réseaux, C'est
un postulat qu'on émet dans le livre, qui peut émerger positivement.
Donc il y a des utopies digitales, il y a des choses positives, des choses négatives.
Et moi, je suis quelqu'un d'optimiste par nature et je fais le pari d'une certaine manière qu'il y a peut-être même un
projet politique qui pourrait émerger et qui pourrait, qui sait, venir d'un pays européen, pourquoi pas de la France, qui
consisterait à expliquer que quelque part, cette nouvelle renaissance, elle part de la technologie, elle part du digital, elle
part de la data et qu'il faut s'en saisir et en faire quelque chose d'extrêmement positif.
Il y a des exemples très concrets dans le livre, notamment sur des pays comme la Lituanie qui utilisent le digital de
façon beaucoup plus moderne que tous les pays de l'Union européenne et notamment les États-Unis.
Donc voilà, rien n'est impossible.
Voilà donc la France dans tout ça.
Alors effectivement là y a beaucoup de choses qui sont en train de se passer, y a beaucoup de débats Bien sûr, C'est
alors évidemment la surveillance pendant les Jeux olympiques, ça a posé beaucoup de soucis.
Voilà des habitants qui étaient surveillés par une IA sans avoir été mis au courant.
J'ai vu ce matin c'était le cas dans une entreprise aussi qui a été condamnée pour avoir espionné ses ses, ses salariés
avec des caméras.
Voilà la CNIL évidemment.
Alors en France on est très forts pour inventer des comités stratégiques.
Pour inviter, voilà inventer des comités théodule, voilà créer...
alors nous quand on ne sait pas faire effectivement, quand on ne sait pas créer, on crée par contre des lois, on interdit,
on régule et bien évidemment y a des risques, usurpation d'identité.
On a vu ce qui s'est passé avec cette pauvre dame qui s'est fait arnaquer par Brad Pitt.
Bien sûr, vous avez sans doute entendu parler de ça, y a un faux Brad Pitt qui l'a escroqué de plus de 800000€.
Voilà donc y a des piratages encore une fois, je vous disais que tout ça peut faire assez peur, mais la, vraie question,
c'est comment la France peut effectivement, voilà, tirer son épingle du jeu.
Alors pour le moment, on n'a pas trouvé la martingale.
Personne, aucun gouvernement successif n'a réussi réellement à trouver quelque part le je dirais le la clé d'entrée et à
trouver même les bons experts pour plusieurs raisons.
Je pense qu'il y a une raison tout d'abord aussi électoraliste, c'est que effectivement, si vous demandez à des Français
dans la rue quels sont les 3 métiers qu'ils détestent le plus, le premier c'est politique, le 2e c'est journaliste, le 3e C'est
publicitaire.
Mais dans publicitaire, il y a effectivement tout ce qui est digital, et cetera.
Donc d'une certaine façon, si vous demandez aux parlementaires ce qu'il faut faire avec l'intelligence artificielle, avec la
data, voire même avec la publicité, parce que effectivement la data est très liée à la publicité.
C'est ça qui crée aussi le nerf de la guerre.
Eh bien tout de suite c'est on va interdire et ça va être effectivement assez facile de le faire parce que vous aurez une
majorité de parlementaires qui vont dire que c'est bon pour se faire élire la fois d'après.
Donc en revanche, quand vous posez la question aux Français, Eh bien quelque part ils sont assez lucides et
évidemment beaucoup plus lucides d'une certaine manière que tous les politiques, c'est à dire que le regard sûr qu'ils
ont sur leur ça c'est kantar.
C'est il y a pas la source parce qu'on la voit pas, mais c'est une étude Kantar.
Ils ont conscience que quand ils divulguent des informations personnelles.
Leur navigation sur Internet, c'est quelque chose qui existe.
Ils ne sont pas bêtes, ils ont déjà un certain niveau d'éducation digitale que 65% des Français déclarent ne pas
renoncer à un service numérique pour des raisons de protection de leurs données personnelles.
Donc ils savent effectivement qu'il y a cet échange de données et que d'une certaine manière, si le service existe, et
bien c'est également parce que ils vont pouvoir, c'est voilà.
Quand on dit s'il n'y a pas de prix, c'est toi le produit, c'est un petit peu ça et c'est un petit peu le produit.
D'une certaine manière, ils connaissent les moyens pour protéger leurs Données en ligne, il déclare en utiliser, et
cetera, et cetera.
Donc on se rend compte effectivement que les Français n'ont pas sont peut-être beaucoup plus avancés que leur que
leur politique.
Et je pense que c'est quelque chose dont il faudrait dont il faudrait s'inspirer.
Et ils ont même d'ailleurs également une pratique quelque part qu'on peut appeler la sobriété numérique.
C'est à dire que donc ça c'est une étude Ipsos, 62% des Français font attention à limiter leur usage numérique, plus de
65% chez les 15 34 ans.
Donc d'une certaine manière on a déjà cette éducation qui est qui est en route et qui est en marche.
91% voilà disent est-ce que vous allez garder votre téléphone plus longtemps ?
Et 88% chez les 15 34 ans.
Donc oui, très certainement. D'une certaine manière, on est là sur quelque chose aussi de l'ordre de la compréhension
des enjeux de pollution par rapport notamment aux devices.
Ils savent que leur le la boîte mail, le truc qui pollue le plus c'est la boîte mail et c'est notamment les corbeilles et
d'ailleurs c'est totalement contre intuitif, mais il y a beaucoup d'imprimeries qui sont en train de fermer, mais quelque
part les corbeilles de vos boîtes mails polluent beaucoup plus que toutes les imprimeries qui quelque part aussi Ben
d'ailleurs impriment sur le papier recyclé.
Donc tout ça est très contre intuitif et je pense que on trouvera aussi à un moment donné quelque chose de l'ordre de
l'équilibre.
Donc voilà, tout ça pour dire que il y a une certaine sobriété numérique, les Français comprennent très bien et aussi sur
l'intelligence artificielle.
Je sais que Jean va vouloir nous en parler tout à l'heure.
Ils déclarent en avoir entendu parler, mais seulement 36% voient précisément ce dont il s'agit.
C'est normal, c'est encore relativement nouveau, même si on en parle depuis 1956 des risques importants pour la
sécurité des données, enjeux de taille, nouvelle révolution industrielle, et cetera, et seulement 16% utilisent les IA
génératives, et 6% souvent.
Alors ça, je pense que l'étude date d'il y a à peu près un tout petit peu moins d'un an.
Je pense que ça a beaucoup, ça a beaucoup bougé aujourd'hui.
Alors parmi les utilisateurs, dans ces 16%, la plupart les utilisent dans un cadre personnel et les autres dans un et à peu
près je dirais 30% dans un cadre professionnel.
Donc tout ça évidemment est lié à une utilisation qui va potentiellement de plus en plus se développer.
Alors dans le dans notre ouvrage Data démocratie, on a développé un certain nombre de solutions.
Ah j'ai été trop vite.
Un certain nombre de solutions très pratiques qui vont de d'un certain nombre de conseils comme par exemple
comment installer 1VPN et couper votre géolocalisation dans vos paramètres.
Des choses qui sont effectivement assez assez basiques, assez prosaïques.
Et puis on va également proposer un certain nombre de navigateurs, de moteurs de recherche alternatifs pour éviter
Google notamment et pour éviter le les GAFAM.
On va proposer également d'utiliser des extensions.
On va vous proposer de privilégier des applications qui utilisent la blockchain, donc vous avez des choses à la fois très
pratiques.
Et donc je suis absolument ravi d'avoir pu aujourd'hui défricher ces premiers, ces premiers éléments avec vous.
Je suis persuadé qu'il y aura beaucoup de questions dans la salle et pour terminer, je dirais que à partir du moment où
commence à se créer un certain nombre de practices de compréhension et d'utilisation de ces nouvelles technologies,
en ressort une certaine créativité.
C'est à dire que c'est à partir de ce moment-là et uniquement à partir de ce moment-là que l'humain peut, après avoir
compris comment fonctionnait l'outil, le transformer artistiquement comme un outil quelque part collectif.
Et donc Philippe nous en parlait dans la première intervention, ce que l'homme a tout à fait inventé de façon Façon
positive, c'est le collectif et c'est surtout la créativité qui permet quelque part, Eh bien, de relier le l'outil à une certaine
aspiration, qu'elle soit artistique, qu'elle soit d'inspiration, presque même même divine.
Est-ce que de l'intelligence artificielle, il y a certaines, certaines, je dirais PT qui nous qui nous explique que et d'ailleurs,
il paraîtrait que Elon Musk serait en train de créer une sorte de super ordinateur quantique à Memphis, aux États-Unis,
pour créer une sorte de super intelligence artificielle qui pourrait selon lui. supplanter Dieu.
Alors évidemment, on n'en est pas là, mais je pense qu'il y croit très fort et on n'en est peut-être pas au bout de nos
surprises.
Mais en tout cas, en ce qui concerne la créativité et le et la partie notamment artistique et ce qu'on appelle le flow
créatif, je suis persuadé qu'il y a beaucoup de choses qui vont vous être présentées par nos 2 amis qui vont suivre.
Voilà, merci beaucoup.

Jean STAUNE :

Merci Thomas. Donc on a bien vu.
On a bien vu effectivement avec Thomas ce changement de civilisation dont je vous parlais Ça allait de l'école avec des
enfants chinois à l'agriculture dans les champs et j'en profite pour mentionner à présent notre ami Hervé Pillot ici qui est
grand auteur de livres sur la numérique et l'agriculture.
Et donc effectivement, on a bien vu cette révolution qui est déjà là de du digital et de l'intelligence artificielle.
Et il y a une chose, on ira dans le débat qui m'a marqué.
C'est aussi lié à son titre Data démocratie, pas seulement les conseils concrets qu'il a donnés tout à la fin, mais il a dit,
voilà, il y a quelque chose à réinventer et je suis persuadé que c'est un des grands, grands, grands sujets.
La démocratie sous sa forme actuelle, telle qu'elle existe depuis 2 siècles, c'est quelque chose de formidable quand il y
avait que 5% de gens qui savaient lire et écrire dans un pays et que on pouvait voter les 95% de gens qui savaient ni
lire ni écrire, voter pour élire les 5% de gens qui allaient choisir parmi les 5% de gens ceux qui allaient diriger le pays.
Mais aujourd'hui, non seulement tout le monde sait lire et écrire, mais parfois on a l'information en temps réel, avant
même les dirigeants de nos États.
On est parfois mieux informé qu'eux parce qu'ils vivent dans des bulles, voyez-vous.
Et donc là il y a un vrai vrai, une vraie vraie vraie question, je ne crois pas, tu m'en as parlé d'émotion tout à l'heure
aussi, et je ne pense pas que la démocratie en direct, vous savez, le genre tout le monde a un boîtier et vote en direct
sur Internet, c'est quelque chose de très dangereux parce que c'est extrêmement manipulable.
Donc il y a vraiment de nouvelles formes de démocratie et c'est ce qui est d'ailleurs d'ailleurs ton. Titre, Data
Démocratie, je crois qu'un des grands, grands, grands enjeux...
Tu as dit que tu espérais que la France pourrait le faire à cause de notre grand passé dans ce domaine-là, dans passé
de la démocratie et des réflexions et des modèles.
Mais voilà, je ne vois pas, je ne sais pas de quoi la démocratie de demain sera fait, mais je sais qu'on doit absolument
en inventer une autre à l'ère numérique, et c'est bien ce sur quoi l'ouvrage de Thomas est important.
Et alors ?
Thomas a fait mon travail, j'ai plus rien à faire, il a fait la transition, il a lui-même parlé. De la créativité et du flot créatif
effectivement, et C'est pourquoi maintenant nous allons recevoir donc Marie Lemestre et Sébastien Ladingue !

Marie et Sébastien sont à eux tout seuls une agence de communication à eux 2 dans lequel ils ont donc développé des
ateliers de ce qu'ils appellent un sprint créatif et pour en petit groupe.
Et donc ils sont, c'est leur premier ouvrage, le flow créatif, dont vous avez une exclusivité puisque il va officiellement
sortir après-demain.
Donc on a une dérogation pour vous le vendre ce soir parce que logiquement c'est interdit.
Donc on va avoir une dérogation pour vous le vendre ce soir aussi au
cera à La Roche sur Yon en premier.
Donc l'ouvrage va sortir en librairie après-demain.
Donc le flow créatif, comme je le disais, c'est effectivement, Eh bien, une nécessité d'autant plus grande que c'est, je
pense, dans la créativité humaine que se situe à l'âge de l'intelligence artificielle et de toutes ces IA génératives qui se
prennent pour Dieu ou pas.
Eh bien c'est là que se situe l'espace, je dirais, de progression et de réussite le plus important pour l'être humain.
Encore faut-il essayer justement, de le formaliser, quelque chose qui paraît informalisable.
C'est le challenge qu'on leur a demandé maintenant donc de vous présenter sur le flow créatif.
Je leur passe donc la parole.

Marie Lemestre et Sébastien Laading :


Bonsoir à tous.
Merci à Diateno, merci au CERA de nous recevoir.
Marie et Seb, on est deux directeurs de création.
Directeurs de création, ça veut dire qu'on dirige des équipes de création, donc les photographes, les directeurs
artistiques, les rédacteurs, etc.
Enfin, on l'a longtemps fait, parce qu'on a travaillé dans des grands groupes comme Publicis ou Fucix ou le Google Zoo.
Et donc, si on est là ce soir, c'est pour vous parler de créativité et d'incertitude.
Et on peut dire qu'en tant que créatif professionnel, l'incertitude est au coeur de notre métier, parce qu'en effet, créer,
c'est passer en fait d'une idée, d'une hypothèse, d'une théorie, à la réalité.
Et donc quand on crée, et ben voilà, on a son idée, on commence à l'expérimenter dans la matière, on voit ce qui
marche, ce qui marche pas, on améliore, on abandonne ou on continue.
Et ça, en fait, plus on avance dans son projet, plus on réduit le périmètre de l'incertitude, parce que plus les choses se
concrétisent, plus elles existent.
Donc, dans ce sens-là, on pourrait penser qu'on est tous créatifs, mais nous, donc, dans notre formation, dans notre
expérience en agence, etc...
On nous a appris que le monde se divisait en deux.
Il y avait les créatifs et les autres.
Alors, on va faire un petit test.
Qui, dans la salle, est créatif ?
Ok, alors donc vous, tous ceux qui ont levé la main, vous êtes des créatifs et vous allez imaginer que vous travaillez en
agence.
Et tous ceux qui n'ont pas levé la main, vous, vous êtes les autres, vous êtes ce qu'on appelle les clients.
Et donc, dans notre métier, tout est organisé autour de cette séparation.
Donc vous, les créatifs, on le sait très bien, vous êtes sensibles, vous êtes fragiles, du coup on va vous protéger, c'est
hyper important.
Mais en même temps, vous êtes imprévisibles, vous êtes franchement hyper susceptibles, limite antisociaux, donc on
va vous cacher.
Et vous, les clients, bon alors les clients, alors ok, c'est sûr, vous avez des idées, mais clairement, ça se voit que ce
n'est pas votre métier.
Alors du coup, en agence, on met plein de choses en place.
On va mettre des réunions pour être sûr que rien ne change.
On va mettre des réunions, on va mettre des chefs de projet bien entre le client et le créatif.
On va rajouter des meetings reports, on va rajouter des process de validation, etc.
Pardon, c'est vrai que je m'éloigne.
Des process de validation, on fait en sorte pour que absolument tout reste à sa place, que rien ne change.
Et donc on entretient ce qu'on appelle le mythe du créatif de droit divin.
Il est là.
Trop beau.
Et on l'entretient si bien, comme l'a dit Sébastien, qu'à la fin, tout le monde finit par y croire.
Et pourtant, combien, ce soir, dans la salle, ont créé une entreprise, inventé un produit, inventé un service, écrit une
lettre d'amour, ou juste fait une recette à sa façon ?
C'est ça être créatif, c'est résoudre un problème, faire en sorte que quelque chose advienne.
On est tous créatifs tous les jours.
Absolument, ça nous concerne tous.
C'est sûr, certains projets sont plus ambitieux, plus flous, plus incertains que d'autres, mais finalement, créer,
c'estpasser de : Comment je vais faire ça ? Ça y est, c'est fait ?
Et c'est sûr que parfois ça fait peur, c'est pas évident, ça se commande pas, ça peut parfois demander des
compétences, des outils, ça demande surtout de la confiance en réalité.
Et si là, comme ça, à brûle-pourpoint, on nous demandait à tous de prendre une feuille blanche, d'avoir une idée, il y a
de fortes chances que nos feuilles au bout de 30 Min ressemblent à ça.
Enfin la mienne, c'est sûr.
Ouais, pas terrible, c'est pas facile.
Et alors nous, comme créatifs professionnels, comme disait Marie, on avait toujours les mêmes questions, comment
vous faites pour être aussi créatifs ?
D'où elles vous viennent toutes ces idées ?
Comment vous avez appris ?
Mais vous devez être fatigué à la fin de la semaine, et cetera.
Et on s'était pas vraiment posé la question.
En fait, on n'avait pas vraiment de réponse à toutes ces questions-là.
On avait quand même une bonne intuition que c'était pas la bonne fée de la créativité qui s'était penchée sur notre
berceau en tout cas.
Oui, dommage, mais on y a quand même réfléchi à ces questions et on s'est dit que peut-être ce qui nous permettait
d'exprimer notre créativité, c'est d'une part qu'on s'était autorisé à le faire, et d'autre part, comme on s'autorise à le faire,
on avait créé les conditions pour nous-mêmes, stimuler notre créativité.
Et finalement, ces questions qu'on nous pose, ce que ça veut dire de la part des clients, tous ceux qui n'ont pas levé la
main, c'est qu'au final, ils n'ont pas confiance en leur créativité.
Et comment nous, on pouvait faire pour les aider ?
Parce que quand même, on aime bien ça.
Et Ben on s'est dit qu'il fallait qu'on les mette dans les conditions en fait, qui étaient favorables à leur créativité, qui
pouvaient leur donner confiance.
Et pour ça, il était indispensable étant donné la multitude d'intermédiaires qu'il y a entre un créatif et son client.
Quand on travaille en agence, il était nécessaire de repenser le modèle des agences.
Donc il y a 8 ans, on a décidé de tout quitter, toutes nos toutes nos grosses agences, nos gros clients, et cetera.
Enfin on en a retrouvé d'ailleurs entre-temps, mais on c'était vraiment pas sûr et on s'est dit on va tout changer et on va
remettre notre client au centre du processus de création.
On va prendre ce risque-là quelque part, on va l'inviter avec nous, il va, il va participer à tout le processus de créa, on
va réduire le temps parce que le temps on verra, c'est super important.
On va faire ça très vite, on va avoir un seul projet à la fois, on va pas faire des yaourts le matin, des chaussettes
l'après-midi.
On ne va pas avoir de chef de projet, pas de meeting report, pas de mail.
On arrive le lundi et le vendredi, c'est terminé.
Ce qui est intéressant, c'est que finalement, en ouvrant nos cuisines, évidemment, on rend au client, d'un point de vue
très basique, on lui rend de l'autonomie et du pouvoir sur sa communication et sur ses messages.
Mais ce qui est aussi franchement génial, c'est que quand on s'assoit côte à côte plutôt que face à face, qu'on est tous
ensemble dans la même équipe, dans le collectif, Eh Ben le client, lui, quelque part, il commence à s'autoriser à être
créatif, il se il se permet d'avoir des idées, puis il se permet aussi de trouver qu'elles sont pas si mal que ça ses idées,
parce que c'est sûr que c'est sûr que bref, comme tout le monde, il connaît bien en fait son métier.
Enfin, il est hyper intéressant dans le processus créatif et pourtant ce qu'on remarque à chaque fois qu'on présente
notre méthode, c'est un grand sentiment de peur.
En fait, ils ont hyper peur en fait, ils ont peur, ils vont pas avoir d'idées, ça c'est sûr.
Et pire, ils ont peur d'avoir des idées et qu'elles soient mauvaises.
Pourtant, au bout d'une semaine, leur réaction, c'est plutôt : « Ouah, c'était trop super, j'ai trop adoré, on recommence
quand ? »
Parce qu'en fait, cette expérience-là de création condensée, intense, ça leur donne de la confiance, de la motivation, de
l'engagement.
C'est hyper satisfaisant.
C'est sûr qu'on travaille pas mal, je pense, pendant la semaine.
Ce dont on s'est rendu compte, c'est que ce qu'ils adorent dans la semaine, C'est la sensation que leur procure cette
semaine.
Cette sensation, c'est le flow.
Donc le flow, vous en avez sûrement entendu parler.
On va faire quelques slides quand même, on vous raconte notre version.
C'est un concept qui a été élaboré.
Alors je me lance, par Mihai, Singed Mihai.
Excusez-moi pour la mauvaise prononciation, sans doute, dans les années 70.
Et en gros, le flow, c'est quand on commence quelque chose, je sais pas, il est 8 h du matin.
Quelques heures plus tard, on décide de regarder sa montre et il est 20 h.
C'est ça, le flow, c'est quand on est complètement absorbé dans son activité, quand on se dissout dans ce qu'on fait,
quand nous-mêmes, on n'existe plus, il n'y a plus d'espace, plus de temps, il n'y a plus rien d'autre que ce qu'on est en
train de faire, plus rien d'autre que l'action qui est en train de s'accomplir et qu'on voit s'accomplir comme ça, de façon
assez magique.
C'est quelque chose qu'on pourrait appeler une expérience optimale, et c'est sûr, vous l'avez tous vécu.
Et on est dans le flow en fait, quand on se retrouve exactement à l'équilibre parfait.
Et vous l'aurez aussi tous connu entre la compétence et le challenge, c'est à dire que on est, on est vraiment à
l'équilibre parfait, on est c'est ni trop facile, ce qui fait qu'on s'ennuierait, ni trop difficile, ce qui ferait qu'on s'est
complètement découragé par la tâche qui vient.
Donc on est là au milieu, on plane.
En fait, c'est une tension et en même temps c'est un une béatitude.
C'est vraiment un État de grâce en fait, dans lequel on se retrouve à ce moment-là.
Comme je disais, c'est un état qu'on a tous ressenti, et ce n'est pas que dans ce qu'on appelle communément la
créativité.
On le ressent quand on lit, on le ressent dans le sport, on le ressent quand on fait de la recherche, on le ressent dans la
danse, la musique, la poterie.
Il m'arrive de me plonger infiniment dans un fichier Excel, par exemple, ou dans les jeux vidéo.
C'est un très bon exemple aussi de flow.
Je ne sais pas qui a des enfants dans la salle et qui a des enfants qui jouent aux jeux vidéo, Ouais, ça c'est sûr, ça
existe, mais quand vous appelez votre enfant et là c'est l'heure de manger, allez chéri, tu descends ?
Ouais j'arrive.
Et puis 20 Min plus tard, il y a toujours personne en fait autour de la table.
Et là en fait on va se dire Bah ouais, c'est parce qu'il est accro, c'est parce qu'il est accro aux jeux vidéo, mais en fait
c'est pas parce qu'il est accro aux jeux vidéo, c'est parce qu'il est accro au flow, parce que précisément dans les jeux
vidéo.
Ce qui est recherché, c'est de créer le flow chez le joueur.
Donc on va travailler exactement les mêmes ressorts.
On va faire en sorte que ce soit assez facile pour qu'on progresse, mais en même temps avec des difficultés pour qu'on
ait envie de continuer.
On va travailler les animations, la fluidité, l'expérience, pour qu'elles soient hyper fluides et qu'il n'y ait aucune rupture.
Et puis on va travailler les récompenses pour développer le sentiment de satisfaction.
Et ça, ça crée le flow, et c'est à ça que vos enfants sont addicts.
Malheureusement, ça ne nourrit pas beaucoup.
C'est clair et le et le Flow, donc on le connaît dans le ça a beaucoup d'avantages au niveau personnel mais aussi
professionnel, donc c'est pour ça qu'on a intérêt dans toutes nos activités à aller le chercher, à le développer.
On verra un peu plus comment après.
Mais parce que dans cet état de Flow, comme on l'a dit, on est très concentré, donc ça veut dire qu'évidemment on est
plus performant, on est plus efficace, on laisse beaucoup de place à notre intuition, on l'écoute, on y croit et donc ça,
nous donne une grande fluidité dans le travail.
On est très lucide, on a une impression de maîtrise sur ce qu'on est en train de faire, et ça nous donne confiance dans
ce qu'on fait, ce qui nourrit à nouveau le flow.
Le flow, on voit que c'est un outil très puissant, et en général, on a plutôt l'habitude de juste le recevoir quand il arrive un
peu au hasard.
Ça a l'air génial, Seb.
Comment on fait pour l'atteindre ?
Je ne sais pas si certains d'entre vous ont essayé de méditer dans un centre commercial ou de couper une bûche avec
un couteau à beurre, mais ce n'est pas facile.
C'est sûr, parce qu'en fait, rien n'est jamais facile quand on ne réunit pas les ressources, les conditions ou les outils.
Et ça, c'est pareil pour le flow.
Est-ce que j'ai un slide après ça ?
Peut-être ?
Pas encore ?
Non, pas du tout.
Après 8 ans en vous disant, on a créé notre agence, pendant 8 ans, on a fait ça avec nos clients, on a fait de la
co-création avec eux, on a expérimenté avec eux, on s'est rendu compte où est-ce qu'on arrivait à leur donner le flow, à
leur partager le flow.
Au fur et à mesure, on a mis de côté toute une liste d'ingrédients qui nous permettent de faire naître le flow et de
l'entretenir pendant toutes les semaines de travail, et même dans notre quotidien, à nous tous les jours.
On a listé 30 ingrédients qu'on a répartis dans un tableau qui fait référence au tableau de Mendeleïev, un tableau de la
création ultime, je pense, en tout cas de la matière.
Et on a listé donc ces 30 ingrédients qui vont de blocage à vie et on les a organisés en 3 grandes phases qui sont les 3
grandes phases en fait d'un processus créatif classique, c'est à dire d'abord l'inspiration, voilà j'ai une idée, la relation, je
crée une équipe pour pouvoir voilà appeler les compétences que je possède pas moi-même.
Et puis ensuite on passe à la matérialisation et PAF, c'est la vie, l'idée est libérée.
Mais ces ingrédients, il faut pas, on les a pas organisés en fait eux-mêmes de façon linéaire.
En fait, on peut faire appel à tous ces ingrédients en fonction de n'importe quelle étape du projet.
Il y a des gens qui vont commencer un projet non pas par l'idée, mais en fait par l'outil, par le fait de faire quelque chose
ou par l'idée de se mettre juste son équipe.
Et Salut les gars, on fait quoi cet aprèm ?
Donc en fait, c'est vraiment des ingrédients qu'on invite à mélanger, à combiner pour créer en fait à chacun sa propre
alchimie.
Il y en a qui sont plus évidents que d'autres, évidemment, l'intuition, la culture, et cetera, ça, on s'imagine que ça va
nourrir le flow.
Y en a d'autres qui sont un peu plus contre nature, on peut penser à l'abrasion, on peut penser à la direction par
exemple, donc on rentre en détail de dans le détail de chacun de ces mots, on n'aura pas le temps de les passer tous
ce soir, ils sont tous dans le livre.
Par contre, pour vous donner un exemple, quand on travaille par exemple le blocage, la page Blanche, on en parlait tout
à l'heure, on a souvent tendance à même pas commencer un projet tellement cette page elle nous fait peur, on la met
de côté, on l'oublie alors que c'est effectivement là que tout commence.
Donc quand on travaille avec des groupes.
Nous, on invite tout le monde à changer son point de vue sur cette page, changer sa son, changer de lunettes en fait, et
ce et regarder sur cette page tous les toutes les choses possibles, toutes les idées qui peuvent naître sur cette sur cette
page, tout, le tout, toutes les promesses en fait qu'il y a sur cette page.
Donc ça paraît un exercice un peu difficile ou voilà, mais quand on quand on, quand on arrive à se conditionner comme
ça, tout d'un coup ça devient hyper excitant.
Le boulot, on a vraiment envie de la remplir, de voir ce qu'elle, ce qu'elle contient et ce qu'elle va nous donner.
Après, il y a la méthode un peu moins subtile, qui est juste de faire une croix dessus, mettre le nom du client, le nom du
projet, comme ça elle est moins vide et elle fait moins peur, mais c'est moins drôle et moins excitant.
Merci pour le conseil.
Parmi les choses qui font peur, il y a la page blanche, mais il y a aussi un mauvais feedback.
Quand on travaille en équipe, parfois on travaille de son côté et on vient présenter ce qu'on a fait au reste du groupe.
Donc là, on est hyper impatient, on est un peu excité, on est peut-être stressé, on a peut-être un peu peur, on est
intimidé.
On présente, on a l'impression que ça se passe bien, et notre premier collègue prend la parole et dit : « Oui, oui, oui,
mais. »
Et là, ça tue tout.
Parce qu'en fait, oui, mais, ce n'est pas possible, ça crée une énorme frustration.
On ne reconnaît pas le travail, et donc cette frustration, le flow en a horreur.
Le flow, lui, il veut que tout se passe bien.
Par exemple, avec Sébastien, quand on échange des idées, on fait un brainstorming, interdiction de dire oui, mais il faut
toujours dire oui et parce que c'est ça l'enjeu du feedback.
Dans feedback, il y a feed et en fait ça doit nourrir l'idée.
Donc on dit oui et parce que à chaque fois qu'on réagit à l'idée de l'autre, on veut l'améliorer, on veut la compléter, on
veut la rendre plus alignée avec les objectifs qu'on s'était fixés.
Mais il n'y a pas de mais quoi, il y a toujours et un autre exemple, ce sont les outils.
Alors dans l'évidence, par exemple, Abraham Lincoln, il disait, Si vous me donnez 6 h pour couper un arbre, je passerai
les 4 premières à aiguiser ma hache.
Et ça, c'est vrai, on le sait tous, un outil qui fonctionne bien, ça, rend tout le travail plus fluide, donc c'est plus de flow.
Mais il y a aussi la maîtrise de l'outil.
Donc plus on va maîtriser un outil, plus on va arriver à un stade où on n'aura plus besoin de penser à comment l'utiliser.
Et ça, à nouveau, c'est plus fluide.
Nos idées peuvent aller plus directement de notre tête à l'objet de notre création.
Si on pense à un stylo, on ne réfléchit pas à comment obtenir le stylo quand on écrit, et ça, ça donne du flow.
Il y a une troisième façon d'utiliser l'outil auquel on pense un peu moins.
Ça dépend des personnes.
C'est intéressant quand on mélange tous ces concepts.
L'outil lui-même peut aider à résoudre un problème, parce qu'on peut se casser la tête pendant deux jours sur quelque
chose, et c'est en changeant d'outil qu'on va avoir de nouvelles idées, parce que le flow, va mieux circuler et on va
résoudre notre problème.
Ou alors, il peut être à la source d'une nouvelle inspiration.
Quand je suis un peu à sec et que je veux faire quelque chose pour moi, je vais sur ManoMano pour en citer qu'un, et je
regarde les machines, les outils, etc.
Au bout d'une heure, je me dis « Je vais me mettre à la soudure, je vais inventer une table. »
L'idée vient de là et je suis nourri par l'outil.
C'est l'outil qui me donne envie de commencer et terminer.
Terminer, c'est hyper important pour un projet.
Je ne sais pas si beaucoup dans la salle, comme moi, ont un projet qu'ils vont bientôt terminer, mais ils disent ça depuis
au moins deux ans.
Moi, j'en ai un.
J'en ai quelques-uns, en réalité.
Et c'est fou parce qu'en fait très souvent, en tout cas chez moi, les 90%, les 90 premiers pour 100 du projet, c'est hyper
facile, c'est fluide, voilà j'avance avec confiance et voilà je suis vraiment à touneville et les 10 derniers pour 100 bon
sang mais qu'est ce que c'est difficile, c'est hyper pénible, c'est laborieux et en fait c'est normal, il y a plein de raisons à
ça, c'est peut être qu'on est démotivé, on est lassé par le projet, on a plus le flow, voilà on n'a pas été renourri, on s'est
pas renourri soi-même donc on est un peu. Ou on est tellement amoureux de son idée qu'on n'a certainement pas envie
de la terminer parce qu'on veut continuer à poncer cette petite statuette à l'infini jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de bois du
tout sur la table.
Mais c'est important de terminer.
Avec Sébastien, on sait de quoi on parle parce qu'il y a quatre ans, on a commencé à écrire un livre.
Et il y a trois ans et demi, on avait écrit 90 % du livre.
Et le livre, il sort après-demain.
La preuve.
Mais terminer c'est important, c'est important parce que ça permet, ça permet de faire 2 choses.
La première chose, ça permet de faire ce qu'on va faire dans 2 jours, c'est à dire ouvrir le champagne et terminer un
projet.
C'est bien, il faut en profiter parce qu'un projet fini, il faut le célébrer.
C'est vraiment une motivation pour le flow énorme.
Et cette motivation justement parce qu'on a terminé le projet, on va pouvoir la réinvestir dans un nouveau projet.
Donc terminer c'est important parce que terminer c'est recommencer quoi, c'est continuer, c'est le flow, c'est du
mouvement.
Il ne faut jamais s'arrêter, il faut toujours agir.
C'est juste quelques exemples, mais en tout cas, ce qu'on essaie de faire passer, c'est que quand on prend conscience
de tous ces éléments, quand on prend conscience de l'importance du flow, ça donne vraiment envie de jouer au petit
alchimiste avec tout ça, parce que pour chacun, ce sera un usage différent usage différent pour chacune des lettres,
mais aussi usage différent dans l'ordre, le moment, la typologie de projet.
C'est vrai qu'en plus, tous ces ingrédients, on peut tous s'en emparer parce qu'ils sont hyper accessibles.
Si ces ingrédients sont hyper accessibles, le flow est hyper accessible.
C'est sûr que vous avez tous vécu un moment, sans doute des milliers, des centaines, je vous le souhaite, des
moments de flow.
On vous l'a dit.
Est-ce que les nombres ont une signification ?
Oui, bien sûr.
En haut à gauche.
C'est le c'est le numéro de la page du livre.
Voilà, c'est le numéro de la page et le numéro à droite.
Du coup c'est le numéro de l'élément, c'est le numéro du chapitre.
Mais c'est surtout pour que ça ressemble au tableau de mendeleïev.
Vous avez plein de jolis chiffres mais comme on vous disait ils ont-ils sont pas dans l'ordre, il faut les utiliser comme
vous le sentez-vous.
On a écrit un truc mais notre on a écrit 1£ mais notre truc c'est quand même l'image.
Et donc on vous racontait qu'on était dans notre métier, confronté à des gens qui mésestiment leur créativité.
Bon bah là visiblement ce soir pas mal aussi et franchement c'est super dommage.
C'est super dommage parce que la création c'est vraiment émancipateur.
Je pense que nos 2 camarades qui ont voilà présenté le fruit de leur réflexion juste avant l'ont bien exprimé.
En fait, la création c'est ce qui permet d'avoir un impact, c'est ce qui permet d'agir sur son environnement, de se
transformer soi, de transformer les autres, transformer son contexte.
Et puis créer, c'est le seul pouvoir dont on dispose.
On a des idées, on a cette étincelle en nous et c'est tellement important de la faire circuler, de la faire agir, de la rendre
effective.
Donc la création doit impérativement être honorée et déployée.
Donc on a décidé de créer en parallèle des séminaires en entreprise pour partager ce message et pour faire découvrir à
un plus grand nombre, pas seulement dans la création, pas seulement nos clients, pas seulement dans la com, Le Flow
et tous les bénéfices que le Flow peut donner et leur faire découvrir à eux leur propre schéma créatif, leur propre façon
de d'être créatif.
Ouais, c'est bien, c'est animé et donc ce sont des séminaires qui durent à peu près 4 h, dans lequel on présente
d'abord le Flow et qu'est-ce que c'est le Flow ?
Et ensuite chacun des mots assez rapidement pour les lier, pour les lier au Flow et comprendre quels bénéfices ils
peuvent avoir pour le Flow.
Et ensuite on distribue un jeu de cartes avec 30 cartes à chaque participant.
les participants en 30 minutes, et ils doivent positionner devant eux toutes ces cartes pour essayer de représenter leur
schéma créatif à eux, ce qui se passe dans leur vie, dans leur tête, dans leur semaine, dans leur journée, quand ils ont
quelque chose à créer.
On aurait pu penser qu'on aurait une grande collection de tableaux avec juste quelques couleurs qui allaient changer de
place.
On va vous montrer quelques exemples, mais finalement on se retrouve avec plein de modèles très différents, d'ailleurs
pas encore de modèles, on ne tombe pas vraiment sur un schéma pour l'instant.
On a quelques exemples, on a des spirales.
Ce sont des exemples réels de personnes avec qui on a fait des ateliers et qui ont classé les cartes pour raconter leur
histoire.
Ils ont chacun pris un projet, on leur a proposé de choisir un projet récent sur lequel ils avaient travaillé, et d'organiser
les cartes pour décrire ce qui s'était passé en eux jusqu'à la completion du projet.
La courbe avant de la thérapeute, c'était toute la réflexion autour des ateliers qu'elle allait proposer à ses patients, Ici,
c'est un développeur web qui commence par une phase de découverte.
Ensuite, il y a beaucoup d'itérations au milieu, jusqu'à une sorte d'envolée vers la production, avec un moment où ça
piétine un peu dans la partie centrale.
Là, c'était un photographe.
Simon, c'est plein de petites choses.
Il va réfléchir à gauche, puis à droite, puis il revient au milieu.
Il a même caché plein de cartes en haut à droite en pensant qu'on n'allait pas les voir.
Toutes celles qui ne voulaient pas trop regarder, surtout pas voir la déclinaison, ça n'intéressait pas du tout.
La page blanche.
Tout ça, c'est parti.
Il fallait pas qu'on regarde mais on l'a ressorti quand même et c'est super intéressant aussi ce qu'on ce qu'on découvre
dans les groupes quand on commence à faire réfléchir des entreprises, ça c'était ces photos-là, c'est dans chez des
développeurs donc ils font que du développement web on pourrait penser c'est pas des créatifs du tout.
Et ce qui est super intéressant c'est que quand déjà là les schémas étaient hyper intéressants, tous différents
complètement l'un de l'autre et qu'à partir du moment où ils commencent à partager
leur processus créatif avec les autres. Ils commencent à le à comprendre, à se comprendre eux-mêmes, à comprendre
les autres.
Ils arrivent mieux à s'interfacer.
On a appris plusieurs semaines après la le...
Les relations entre les employés est beaucoup plus fluide.
Aussi parce que les managers ont assisté à tout ça, on donne le choix aux managers d'être là ou non, et eux ça leur
permet de pouvoir mieux canaliser le flow de chacun, comprendre pourquoi « ce gars-là, à chaque fois que je le mets
sur ce projet-là, au bout d'une semaine, il n'y a plus rien qui sort. »
Donc de pouvoir réorganiser son équipe pour associer des personnes qui ont des flows complémentaires ou utiliser une
personne à un certain moment parce que le projet correspond à sa façon à lui d'avoir le flow, et on ne parle pas
seulement d'être créatif.
Là c'est d'avoir le Flow dans du DEV, dans du dev web quoi.
Alors en effet, tous ces processus sont tous très différents les uns les autres, les uns des autres.
Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a toutes les personnes sont aussi tout à fait différentes.
Les projets sont tous différents et quand ils nous racontent leur processus créatif.
En fait, là, c'est vraiment génial parce qu'on les voit se transformer dès le moment où ils se replongent.
En fait, dans l'état de flow, c'est plus les mêmes.
Voilà, ils étaient un peu apathiques lundi matin et d'un coup, PAF, il y a la lumière qui s'allume.
On les voit passionnés, on les voit habités.
Enfin, c'est vraiment une expérience qui est hyper hyper intense.
Et finalement, on se rend compte aussi que peu importe le résultat de ce qui a été produit sous flow pendant une
expérience de flow, c'est pas ça qui compte.
C'est l'expérience elle-même et en fait c'est source d'une grande satisfaction et d'un grand développement en fait de sa
propre confiance en soi.
Et ça crée un changement après les workshops et à l'extérieur aussi du boulot.
Donc c'est développement personnel à but professionnel parce que dans la vie de tous les jours, après ça permet de
d'identifier.
Ces équipes-là nous disent, j'ai su identifier quand le FO allait se présenter et j'ai su l'accompagner pour que ça
continue.
J'ai su le voir et lui dire allez viens, on y va ensemble ou au contraire me dire.
« J'en aurais bien besoin à ce moment-là, à quoi je pourrais penser ? Qu'est-ce que je pourrais faire qui me donnerait le
flow pour m'aider dans mon quotidien ? »
Et aussi, ce qui était super intéressant, c'est que du coup, ils se sont rendu compte qu'ils étaient créatifs.
Tout ce qu'on disait depuis le début, « on ne pense pas être créatif », ils se sont rendu compte que ce n'est pas parce
qu'ils n'avaient pas la même façon d'aborder la création, la créativité, qu'ils étaient moins créatifs que leur voisin peintre,
par exemple.
Alors on a vu, voilà.
Ce qu'on vous dit depuis le début de cette conférence, c'est qu'on est tous créatifs, qu'on a tous accès au Flow, et si on
est tous créatifs, c'est pas pour autant que tout notre être, tout notre être l'est.
Parce qu'en effet, on a en nous une partie, il y a la partie créatrice, mais il y a aussi une partie conservatrice, et donc
cette partie conservatrice, Ben évidemment, c'est tout ce qui va développer chez nous des comportements visant à
nous protéger, à rester stable, à surtout pas bouger.
Voilà, on est tranquille, on fait attention, on est en sécurité, on a, on a envie que rien ne change parce que tout est
tellement bien comme ça.
Et puis on a une autre partie qui elle, a le goût du risque, elle est curieuse, elle a envie de nouveautés, elle a envie de
voyager, elle a envie de découvrir en fait plein de nouvelles choses.
Et cette partie là en nous, elle est bien sûr favorable à la créativité.
Donc on pourrait penser, comme nos collègues l'ont dit avant nous, que dans une période justement avec cette
incertitude.
On devrait aller faire appel plus à la créativité, on devrait aller chercher cet outil en nous qui est si puissant et qui est
capable.
Et en fait on voit pour l'instant encore, nous on y croit que ça va se réveiller quoi, mais que pour l'instant on reste dans
un attentisme, on réduit la voilure, on fait attention, presque, on se cache, on attend que ça passe quoi, alors qu'on a
cette énergie-là en nous qui est super puissante.
Et en effet, la créativité, comme tu le disais Philippe, c'est vraiment le super pouvoir dans un monde incertain.
C'est finalement là-dessus qu'on doit s'appuyer, parce que c'est quoi un monde incertain ?
Ben c'est un monde où on a plus de repères, on a plus de mythes communs comme le disait Thomas, et Ben la
créativité ça sert à ça, sert à réinventer des mythes, à réinventer des histoires.
On est dans un monde incertain donc on a des nouveaux problèmes.
Ben s'il y a des nouveaux problèmes, faut forcément des nouvelles solutions et donc c'est hyper important de s'emparer
en fait de son pouvoir créatif, mais même à petite échelle quoi.
C'est à dire que je prends une recette de cuisine et je décide que je vais changer tel ingrédient, je vais faire un petit
challenge, 10 minutes, je décide mon chat.
Peu importe en fait quoi, c'est juste important de créer et d'être conscient qu'on est en train de créer, justement pour
nourrir sa confiance en soi et son pouvoir.
C'est hyper important de créer parce qu'on a deux choix pour l'avenir.
Je ne serai pas original par rapport à nos collègues, mais c'est soit on le subit, soit on l'invente.
Donc on vous invite tous à aller à la rencontre de votre flow et à profiter de sa belle énergie.
Merci.
Effectivement, ça, peut sembler, ça peut sembler au début un peu banal de dire oui, vous pouvez tous être créatifs, et
cetera.
On se dit oui, ils sont plus créatifs que d'autres, mais je pense que, et ça ils nous l'ont bien dit, cette histoire de flot
créatif, c'est très intéressant, c'est quand on peut se connecter, non j'ai pas été, quand on peut se connecter si vous
voulez vraiment à j'allais dire une autre dimension, et c'est vraiment ce qui fait la différence je pense.
Entre l'être humain et la machine, je vais pas développer cela, mais le prix Nobel de physique 2021, Roger Penrose, j'ai
eu la chance de bien connaître aussi, avait beaucoup développé cette idée justement que y a quelque chose qui
différencie l'homme de l'intelligence artificielle, c'est cette possibilité de se connecter avec un autre monde, avec
quelque chose d'autre.
Et donc pour les ateliers qui ne sont pas limités aux entreprises c'est des ateliers, on a vu des photographes,
développeurs web, et cetera, c'est le flotcreatif.fr.
Vous pouvez en savoir plus sur les ateliers de Sébastien.
Sébastien et Marie sur le en un seul mot, leflowcreatif.fr.
Vous avez ensuite le site de Philippe zilberzahn.com,
donc c'est facile, vous faites philippesilberzahn.com et vous abonnez à une newsletter.
Il fait quelque chose que je suis incapable de faire, c'est que tous les lundis matin à 08h00 du matin, il publie chaque
semaine un nouvel article avec des réflexions vraiment très intéressantes.
Vous pouvez suivre et bien sûr son livre donc la sur bienvenue dans l'incertitude.
Et aussi les petites victoires que vous pourrez vous procurer tout à l'heure.
Je l'ai pas rappelé, je l'ai déjà dit tout à l'heure que vous avez aussi le livre sur le flow créatif qui sort en avant première
aujourd'hui.
Thomas Jamet, il n'a pas de site internet, mais vous avez son livre Data democracy en vente à la sortie.
Et je vous dirai quelque chose sur moi même puisque vous me connaissez depuis longtemps.
Eh bien depuis quelques jours, grâce à mon épouse Dania, j'ai une chaîne Youtube qui s'appelle le monde est Stone.
Et voilà donc sur cette chaîne Youtube. J'insiste, pour la regarder sur Youtube, vous devez écrire non seulement Stone
STAUNE, mais comme c'est pas encore référencé, il faut mettre des guillemets au-dessus de Stone.
Sinon il vous donne Céline Dion qui chante le monde est Stone évidemment STONE et ça c'est pas du tout, mais même
en tapant le monde est Stone STAUNE, vous le trouverez pas tout de suite.
C'est pour ça que je précise sur cette chaîne, je vous parlerai de mes coups de coeur, je vous parlerai de livres, je ferai
des interviews dont certains avec les auteurs que vous avez vus aujourd'hui et donc je développerai un certain nombre
de choses sur le monde est Stone.
donc vient juste d'être créé et donc pas encore référencé parce que je vous en parle, plus vous cliquerez dessus, plus
ça va être visible.

PS : Propos retranscris directement depuis la vidéo YouTube via une intelligence artificielle :
il peut subsister quelques phrases approximatives, quelques bugs, fautes d’orthographe et/ou de syntaxe.
Veuillez nous en excuser.