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Bruno GUIDERDONI au colloque « l’Appel du vivant » le 18 novembre 2023

Bruno GUIDERDONI

« Science et religion, alliés pour le vivant »

Au nom du Dieu unique, du Dieu d'amour et de miséricorde, bonsoir à tous et à toutes.

C'est une histoire que les astrophysiciens, mes collègues, se racontent de temps en temps en fin de journée, pour rire. Je ne sais pas si elle est réelle ou inventée mais elle va illustrer mon propos.

C'est un grand astrophysicien qui fait une conférence sur le big bang, l'expansion de l'univers, l'origine du monde. Il montre des photos, il écrit des équations au tableau et à la fin de la conférence, une dame munie d'une canne vient le voir : "Professeur, j'ai essayé de suivre mais tout cela m'a l'air très compliqué. On sait bien que le cosmos repose sur une tortue."

Le professeur est un peu interloqué : "Cette tortue chère Madame sur quoi repose-t-elle ?"

La dame : "Cette tortue repose sur une autre tortue plus grande."

Le professeur :" Ne continuez pas, je vous vois venir, il y a des tortues jusqu'en bas."

En fait, cette histoire raconte que nous ne savons pas où se situe le fondement du cosmos. Cette dame est peut-être un peu naïve, elle n'a pas compris les équations que l'astrophysicien a montrées, mais elle a l'intuition que le cosmos repose sur quelque chose, sur un socle. Socle qui est justement la réalité ultime dont le monde, avec toute sa diversité, n'est que la surface, l'apparence.

Les voix spirituelles de l'humanité, en particulier le Soufisme qui est la dimension intellectuelle, spirituelle et contemplative de l'Islam, ont pour objectif de faire connaître aux êtres humains quelque chose de ce socle sur lequel tout repose. Cette réalité dont toutes les réalités apparentes dépendent.

Moi-même, très jeune, j'ai emprunté les deux voies, à la fois la voie des études scientifiques mais aussi la voie d'une réflexion spirituelle, d'un cheminement à travers des lectures d'abord, puis d'un séjour au Maroc. Cela m'a conduit à embrasser l'Islam et cette dimension spirituelle qui est le Soufisme. J'ai poursuivi cette quête depuis maintenant plus de 30 ans. Quête dans laquelle il peut y avoir un dialogue entre la raison, la démarche scientifique, et la démarche spirituelle. C'est un dialogue qui doit respecter les méthodes et les objectifs de la science et de la spiritualité. Les choses convergent mais il y a tout de même une différence fondamentale sur laquelle nous reviendrons.

Le soufisme est la dimension intérieure de l'islam. Comme vous le savez, l'islam repose sur un miracle initial, exactement comme le judaïsme, le christianisme ou les autres grandes religions, les autres grandes révélations. Un dévoilement initial qui est pour les musulmans le Coran, un texte en langue humaine, arabe, audible et intelligible, qui est considéré comme étant la parole de Dieu, c'est à dire un dévoilement de la réalité, de ce monde-ci et de l'autre monde.

Pour illustrer la démarche spirituelle du soufisme, ou plutôt la façon dont le soufisme comprend l'islam, je vous renvoie à un passage du Coran, sourate n°7, verset 172, qui fait le récit du pacte primordial. Le texte dit que, avant même l'apparition des êtres humains sur la terre, Dieu a suscité toutes les humanités à venir, la succession des hommes et des femmes qui existeront sur cette terre pour leur poser l'unique question "Ne suis-je pas votre Seigneur ?" Les hommes et les femmes qui étaient présents dans cette éternité pré temporelle, avant même la création du temps, ont répondu à l'unisson "Oui, nous portons témoignage de cela".

Ce tout petit récit entraîne des conséquences très importantes du point de vue de la doctrine spirituelle de l'islam puisqu'il fonde à la fois l'unicité de Dieu, l'unicité du genre humain et l'unicité de la religion. En effet tous les hommes et toutes les femmes ont reconnu, à l'unisson, qu'il n’existait qu'un seul Dieu. On pourrait dire une réalité fondamentale qui a de très nombreux noms. Dans l'islam, le nom est Allah qui veut dire le Dieu unique de toute l'humanité. Le réel dont tout dépend. La vérité est aussi un nom de Dieu. Unicité de Dieu, unicité du genre humain puisque nous avons tous et toutes répondu à cette question unique en témoignant que Dieu est notre Seigneur. Il y a donc dans l'être humain une nature spirituelle qui apparaît du fait de même de notre existence. Naturellement spirituel, l'être humain est créé à partir de l'argile, mais aussi à partir du souffle de Dieu. Souffle que Dieu met en Adam au moment de la création de l'âme unique d'Adam, qui ensuite se polarise en homme et en femme, en masculin et féminin.

L'être humain est naturellement spirituel parce qu'il y a en lui l'esprit que Allah, le Dieu unique de toute l'humanité, a placé pour que l'être humain puisse connaître Dieu.

Dans la mesure où il y a le Dieu unique, il n'y a qu'une seule religion que la tradition islamique appelle "la religion générale" et toutes les religions de l'humanité sont des adaptations providentielles aux circonstances de lieux et de temps. Le Coran dit "Nous n'avons envoyé le prophète qu'avec la langue de son peuple afin qu'il l'éclaire" c'est-à-dire dans des langues et langages tout à fait compréhensibles par les peuples.

Il y a effectivement une diversité des religions et des traditions. C'est une richesse de l'humanité mais c’est aussi une épreuve. Voyez ce verset 48 de la sourate 5 "Si Dieu l'avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté, mais il a voulu vous éprouver par le don qu'il vous a fait, celui de la pluralité des religions. Rivalisez entre vous dans les bonnes actions, votre retour se fera à Dieu et c'est alors qu'il vous informera sur les raisons de vos différences".

Il y a là la fondation d'un dialogue inter religieux qui est bien plus qu'un dialogue. C'est plutôt une entente au sens de tendre ensemble vers le centre qui est Dieu lui-même.

Le dialogue est ainsi intimement lié à notre spiritualité puisque c'est la reconnaissance commune du Dieu unique, de la réalité qui se cache derrière le voile des apparences et qui nous réunit, puisque Dieu seul nous rend humain.

J'ai parlé de la création d'Adam. Dans le Coran, il y a la mémoire de cette création qui reprend des traditions antérieures chrétiennes et même juives. Ce n'est pas un problème pour l'islam puisque l'islam se présente comme le dernier rappel de la tradition, imprégné de toutes les cultures de la Méditerranée. Dieu utilise des symboles anciens pour faire du nouveau, c'est ça le sens d'une révélation, de même que la révélation chrétienne emprunte des éléments de la tradition juive pour faire quelque chose de nouveau, une nouvelle révélation, un nouveau message, ou plutôt un message sous des formes renouvelées.

Il y a donc ce récit de la création d'Adam en plusieurs parties. Dieu dit "Je veux créer un représentant sur la terre, un lieutenant, un régent qui va être l'intendant. Les anges qui sont présents autour du trône de Dieu et n'ont que des louanges pour lui. Mais va-t-il créer quelqu'un qui va semer la corruption et le sang sur Terre ? C'est effectivement la prévision de ce qui va se passer.

Dieu dit aux anges "Je sais ce que vous ne savez pas." Dieu a un projet pour l'humanité et nous, comme les anges, nous ne le connaissons pas.

Dieu a donc créé Adam et demande aux anges de se prosterner devant lui. Tous le feront sauf un, qui est persuadé que l'humain est mauvais. Il demande à Dieu de lui donner le temps de prouver que l'être humain est mauvais. Cet ange reçoit l'autorisation de Dieu parce que Dieu a confiance en l'être humain, il a foi en l'être humain qu'il a créé et dans le plan qu'il a mis en l'être humain.

Nous sommes investis en tant que régent de Dieu sur terre et nous avons la responsabilité de l'intendance, du service de la création.

Nous avons perdu cette responsabilité avec la crise environnementale. Il y a plusieurs modèles de relation avec la nature, le domaine de la domination que nous avons imposée depuis longtemps, le modèle de la fusion que certains peuples ont pu avoir, c'est à dire de se considérer comme un animal parmi d'autres et cette tendance de l'écologie contemporaine de considérer que l'être humain est un animal possiblement nuisible. Et puis il y a le modèle de l'intendance dans lequel nous avons la responsabilité de la création comme un jardinier a la responsabilité du jardin. Il peut utiliser les fruits mais il n'a pas le droit de couper les arbres parce qu'il n'en est pas propriétaire. C'est le modèle proposé par le Coran.

La tradition coranique a rencontré la tradition grecque au moment des traductions, aux environs de l’an 750 de l'ère chrétienne. Ce fut une période extrêmement importante pour l'histoire de l'humanité puisque l'ensemble du patrimoine en langue grecque et en langue sanscrite a été traduit en langue arabe, commenté et développé pendant plusieurs siècles. Ce ne fut pas un court épisode de la pensée humaine, il a duré durant des siècles et des siècles. On pense maintenant que le début de la science moderne n'est pas Copernic et Galilée au 15-16-17ème siècle, mais qu’il se situe plutôt au tournant du 1er millénaire.

Il y a un moment important de l'histoire de la pensée qui mène à un débat sur la possibilité de réconcilier science et religion ou raison et révélation. Ce débat a eu lieu entre deux grandes figures qui ne se sont pas rencontrées. L'une, Al-Ghazali, vivait en Orient à la fin du 11ème siècle - début du 12ème et l'autre, Averroès, vivait à Cordoue en Andalousie au 12éme siècle. L'un et l'autre étaient d'accord pour dire que la raison est un don de Dieu et que si cette raison est bien menée, elle permet d'arriver à la vérité ou pour le moins à la vérité partielle. Mais l'un et l'autre étaient en désaccord sur la façon de régler les différends entre la révélation et les résultats de la raison.

Pour Al-Ghazali, si la raison arrive à des conclusions contraires à la foi, c'est de la faute des philosophes ou des scientifiques. Ils doivent revoir leur copie, ils ont probablement fait une erreur dans leurs raisonnements à un moment donné.

Pour Averroès en revanche, quand la raison et la révélation sont en contradiction, les religieux doivent retourner à leur interprétation des textes sacrés de façon à émettre une interprétation compatible avec la science. Il ne s’agit pas de servir à Dieu des choses manifestement fausses, par exemple l'idée que la terre pourrait être plate à la lecture de textes, soit de la Bible, soit du Coran.

Cette démarche de pensée nous amène finalement à penser que l'un et l'autre ont raison. C'est vrai qu'il y a des savants qui, parfois, sortent du domaine de validité de leur science et sont amenés à dire des choses définitives sur le monde, sur la raison, sur Dieu et la théologie, etc. Et parfois, il y a des religieux incapables de comprendre la science en donnant des interprétations à des textes sacrés incompatibles avec des faits scientifiques. Cela amène à un divorce entre science et religion, que nous avons connu dans le monde occidental avec l'affaire Galilée, mais qui n'a pas existé au sein du monde musulman.

La science moderne offre un panorama extraordinaire de ce qui est considéré par les croyants comme des créations, c'est à dire comme étant l’œuvre de Dieu. Voyez le panorama de l'astronomie, constituée de 100 milliards de galaxies dans l'univers observable, c'est-à-dire dans l'univers accessible à nos instruments d'observation. Chaque galaxie est un ensemble d'environ 100 milliards d'étoiles. La voie lactée est une galaxie dont nous voyons la tranche comme celle d'une espèce de galette, le soleil étant l'une des étoiles constituant cette galaxie.

Maintenant nous savons qu'il y a autour de toutes les étoiles probablement des planètes comme celles qui gravitent autour du soleil. 5000 planètes ont été identifiées et nous pensons qu'il y a des exoplanètes autour de toutes les étoiles, statiquement une dizaine, soit beaucoup de planètes, des milliards de milliards. Naturellement, nous nous posons la question de la vie sur certaines d’entre elles. Il n’y a là rien d’impossible, la vie repose sur des phénomènes physico chimiques qui sont mal compris. Nous disposons d'un certain nombre d'expériences pour essayer de détecter ce que nous appelons des bio signatures, c'est à dire des traces de vie dans l'atmosphère des exoplanètes comme le sulfure de diméthyle, molécule qui donne l'odeur caractéristique du chou lors de sa cuisson. Cette molécule a été détectée dans l'atmosphère d'une exoplanète. Si la vie existait sur une planète, une vie même élémentaire au niveau des microbes et bactéries, nous pourrions dire que la vie existe partout dans l'univers. Peut-être à des niveaux développés tels que des animaux, des plantes, voire à des niveaux intelligents. Quant aux niveaux technologiquement développés, il faut se rappeler que le niveau technologiquement développé semblable au nôtre produit des ondes radio en quantité. A certaines fréquences, la terre est beaucoup plus brillante que le soleil et que toutes les planètes qui l'entourent. S'il y avait des extraterrestres, avec la technologie dont nous disposons, dans une sphère de 100 années-lumière de rayon comprenant alors des milliers et des milliers d'autres planètes, nous détecterions l'existence de quelque chose d'artificiel, d’une autre vie.

Mais nous n'avons encore rien détecté. Nous appelons cela le silence de l'univers. Toutefois il faut tenir compte qu'une période technologiquement développée est extrêmement courte, elle ne dure que quelques centaines d'années et disparaît par manque de ressources ou par autodestruction.

L'étendue du cosmos nous ramène à notre vie ici-bas. Pourquoi y-a-t-il le silence de l'univers, pourquoi ne détectons-nous aucun signal venant de l'univers ? Peut-être que la vie développée est très rare et de plus, la technologie ne peut pas se développer durablement. Elle s'achève toujours par le manque de ressources et la destruction de l'humanité. Notre responsabilité en tant que régent de Dieu sur terre est énorme. Nous vivons une crise qui, évidemment est une crise spirituelle. C'est notre rapport à la réalité qui est en cause. Les gens qui construisent des autoroutes, qui consomment des produits inutiles, prétendent être dans la réalité alors qu'ils en sont totalement déconnectés. Ils sont dans un rêve, dans le phantasme d'une croissance illimitée alors que l'évidence rationnelle nous montre qu'un tel modèle ne peut pas être durable. Nous voyons des signes de plus en plus préoccupants de la crise environnementale et nous sommes catastrophés que la société ne prenne pas la mesure des alertes que nous lançons en tant que scientifiques. Il y a un déni total de la situation.

Comment faire pour affronter cette crise environnementale ? Il faut d'abord se rendre aux évidences scientifiques, il est remarquable de constater la simultanéité du recul des religions dans tous les pays développés et la baisse de la confiance dans les scientifiques. Néanmoins les prévisions qu'ils ont faites il y a 20 ou 30 ans, se confirment. Le réchauffement, les incendies, les inondations, les évènements extrêmes. La montée du climato scepticisme est indéniable. Les scientifiques sont jugés irréalistes et dans les faits, la vraie réalité est l'économie et non pas la nature.

Pour résoudre le problème il faut un grand changement des mentalités, un retournement complet des perspectives. Il me semble que nous pouvons puiser dans les traditions de l'humanité pour trouver les valeurs qui nous permettront d'assurer un futur souhaitable à nos enfants. Sans cela, la température moyenne en France va monter de 4°et l'Espagne sera totalement désertifiée. Que vont devenir les centaines de millions d'êtres humains vivant dans des régions qui deviendront invivables ?

Pour changer les choses, il y a trois vertus qu'il va falloir réactiver : la confiance de l'homme en l'homme, la confiance en l'humanité, la sobriété heureuse qui remplace la consommation quantitative, émettre 2 tonnes de CO2 / personne pour 10 tonnes aujourd'hui, changer radicalement de mode de vie, le sens de la discussion, du partage, de la prière.

Cela nous permettra de différer la fin du monde. Dès maintenant, l'aventure humaine change complètement de sens. Sont terminés les lendemains qui chantent, le progrès indéfini. Nous devons préserver la nature et prendre conscience enfin de notre responsabilité de l'intendance de la terre et assurer un devenir souhaitable.

 

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Temps d’échange :

Vous avez parlé des trois rapports de l'homme avec la nature et de l'homme garant des équilibres de la nature. Le pape François a produit, il y a deux ou trois ans, une encyclique où il reprend ce que disait Saint François d'Assise. Ce n'est pas loin de ce qui est dit dans le Coran, dites-vous. Actuellement, nous nous rendons compte que l'environnement et l'écologie ont été accaparés par des laïcards purs et durs, de véritables ayatollahs de l'environnement. N'y-a-t-il pas quelque chose à faire entre les religions pour se réaccaparer ce qui finalement appartient à la spiritualité, qui ne peut pas être mieux porté que par la religion ?

Oui bien sûr. Nous avons beaucoup apprécié l'encyclique du pape François. La référence à François d'Assise est une voie tout à fait particulière de la reconnaissance de la beauté, de la sacralité de la création mais aussi du dialogue inter religieux. Il y a ce fameux dialogue avec le sultan lors de la croisade en 1218, durant 2-3 jours, dans le respect réciproque.

Notre responsabilité sur terre est importante et le grand danger est que nous avons d'un côté, des gens qui sont dans la cupidité, dans un certain matérialisme pratique, ils veulent exploiter la nature jusqu'au bout, et de l'autre, nous pouvons avoir l'écologie fanatique dans laquelle l'être humain est considéré comme un être nuisible, alors on s'arrête de faire des enfants et on promeut l'extinction du genre humain.

Nous ne sommes pas dans cette perspective-là. Les religions doivent nous aider à avoir une vision positive de la présence de l'être humain dans la nature. Les religieux doivent être les fers de lance de cette conversion à laquelle le pape François nous appelle, pour changer véritablement notre comportement. Chacun d'entre nous doit fournir des efforts, de grands efforts.

 

Avez-vous entendu parler d'un rapport, au Danemark, parlant du réchauffement, mais aussi du refroidissement de la planète ?

Pas précisément mais quand nous parlons du réchauffement climatique, nous sommes face à un phénomène complexe qui met en jeu la terre, l'atmosphère, l'océan, les pôles. Tout cela est en interaction, des zones vont se réchauffer, d'autres vont se refroidir en raison de la circulation des masses d'air, des masses d'eau, etc.

Les prévisions pour la France est un réchauffement significatif, +3 à +4°. A l'observatoire de Lyon où je travaille, la température moyenne depuis 1852 a augmenté de 3,5°. Les arbres plantés au 19ème siècle sont en train de mourir, ils ne sont plus adaptés, nous devrions planter des eucalyptus, voire des palmiers.

Le phénomène est maintenant bien cerné dans des modèles climatiques qui actualisent avec précision les prévisions de température. Combien de gaz carbonique va-t-on encore devoir rejeter dans l'atmosphère avant de prendre conscience qu'il faut arrêter. Selon les quantités rejetées, la situation restera encore contrôlable ou dérivera et dépassera le point de non-retour, celui d'une situation non réversible. Des régions deviendront inhabitables du fait de températures trop élevées, causant d'énormes conflits d'immigration.

La solidarité du genre humain sera alors fondamentale, c'est la raison pour laquelle le pape François a dit que la justice sociale et l'écologie sont intimement liées.

 Je revis la rencontre

 

Compte-rendu réalisé par Laurence Crespel

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