Yoan SVEJCAR
Pour parler d'écopsychologie, il ne pas faut rester dans sa tête, alors je vais vous inviter à vous lever et simplement, à vous étirer de la manière dont votre corps a envie... sentir que le corps se délie... prendre une bonne respiration, venir réveiller le corps.
Maintenant nous allons pouvoir parler du vivant. Vous savez que l'eau est à l'origine de la vie, mais ce que nous savons moins, c'est que l'eau n'est pas de l'eau statique, c'est de l'eau en mouvement. Nous pourrions être considérés comme de l'eau plate, alors que nous pouvons tous ensemble devenir de l'eau pétillante.
Commencez à sentir ces petites bulles au niveau des pieds. Les pieds s'agitent un peu et ça monte un peu plus dans le corps, puis dans les jambes et ça repart. Vous sentez que les bulles montent et que l'eau commence à s'agiter.
Avant de vous rassoir, j'aimerais finir avec une petite méditation pour revenir dans le corps. Fermez les yeux… sentez ce corps... ce corps qui baille... depuis la tête... on descend... les épaules... on sent les bras...on sent le corps... le bassin...les genoux... les jambes... les talons... vous pouvez même sentir toute la surface de vos pieds... dans vos chaussures... vous sentez tout ce poids... ressentir ce poids... on peut sentir que le souffle est le trait d'union entre le monde extérieur et notre monde intérieur... de la même matière, cette perception de poids, on peut la ressentir comme le trait d'union entre son corps et le corps plus vaste de la terre... ce qui nous relie au monde de la terre... ce poids... la gravité... nous sommes des pierres...nous appartenons au monde... ce poids est unique à cette planète que nous ressentons...
Tous les jours, appréciez cette connexion au monde, à la terre. Dans votre couple, si votre compagnon ou compagne vous dit "Chéri.e je trouve que tu as pris un peu de poids", vous pouvez simplement lui dire "Non je renforce mon lien à la terre".
Je vous présente ici la planète Terre.
Concernant l'écospychologie, je ne vais pas vous dire ce que c'est. Nous allons le ressentir ensemble et peut-être donnerai-je une définition à la fin.
Ce qu'il faut sentir, c'est que nous parlons beaucoup, beaucoup... mais nous parlons avec des mots et les mots sont des concepts. Il est très difficile de sentir le monde à travers des concepts. Un exemple : il y a une énorme différence entre voir, parler d’une mandarine et gouter une mandarine. Le fait de goûter une mandarine change complètement la perception et l'expérience.
Je vais vous proposer des petites anecdotes, des petites comparaisons pour que nous puissions ressentir dans le corps notre place dans le monde.
Admettons que le diamètre de la terre fasse 1,80m, alors la lune se tiendrait à une distance de 5,40m, le soleil serait à une distance de 2,10km, et Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche de la terre se trouverait à 560km - entre, il y a le vide.
Dans les mêmes rapports de grandeur, la taille de l'être humain serait 240nanomètres, grosso modo c'est la taille de la plus petite bactérie que nous connaissons. 1nm est égal à 1 milliardième de mètre ou 1 millième de micron.
La zone d'habitabilité de la terre, celle qui nous permet de respirer, serait haute de 5mm. Toute la vie, la nôtre comprise, que nous voyons autour de nous serait dans cette zone, haute de 5mm.
Pour continuer dans les ordres de grandeur, nous pouvons aller voir l'histoire de la terre. Nous savons que la terre est âgée de 4 à 4,6 milliards d'années.
En fait quand nous parlons de milliards, nous ne savons pas ce que cela représente, si ce n’est que « c'est beaucoup ». Une manière de le sentir serait de le convertir.
Si je commençais à compter jusqu'à 1 million de secondes, sans m'arrêter, grosso modo je mettrais 11 jours et si je comptais jusqu'à 1 milliard, je mettrais grosso modo 32 ans. Là, nous pouvons sentir la différence entre 1 million et 1 milliard. Sentir que la terre est âgée de 4 à 4,6 milliards d'années est maintenant possible.
Maintenant convertissons 4,6 milliards d'années en 24h. Nous nous apercevons que le début de la vie commence à 3h30 du matin. La vie commence à produire de l'oxygène à 10h30 du matin et les premiers organismes multicellulaires apparaissent à 18h30. L'apparition des plantes terrestres se fait à partir de 21h30, celle des mammifères 23h45 et celle des premiers singes à 23h58. Homo sapiens apparait à 23h59mn et 55s. C'est-à-dire que l'histoire d’Homo Sapiens ne dure que depuis 5 secondes.
A l'égard de l'échelle cosmique, nous sommes insignifiants et pourtant, dans notre expérience existentielle, nous sommes tout tant notre vie nous importe.
Il est important de se rappeler de ces chiffres pour se rappeler que derrière nous il y a une histoire énorme et que dans cette histoire nous ne jouons quasiment rien.
Qu'avons-nous fait en 5 secondes ? Nous avons pu faire que 69% des populations animales sauvages ont disparu en 48 ans environ. En 40 ans, 88% des grands spécimens d'eau douce ont été éliminés. 83% des mammifères sauvages sont morts en 250 ans. Depuis 1900, nous savons que les végétaux disparaissent environ 500 fois plus vite quand il y a action des humains. Nous savons aussi que la calotte de la terre du Groenland est dorénavant considérée comme irrémédiablement perdue. Nous savons aussi que l'eau de pluie est devenue impropre à la consommation partout dans le monde, que la pollution tue 9 millions d'humains par an et que le continent de plastique dans le pacifique nord mesure désormais 3 fois la superficie de la France. Ce ne sont pas des prédictions, c'est déjà là !
D'où la question que nous nous posons en écopsychologie "Sommes devenus des fous ? Avons-nous perdu la tête ?" D'un point de vue psychologique, nos sociétés modernes ont des comportements qui s'apparentent à des comportements de type autistique, couplés à des comportements suicidaires. En psychologie, nous savons que tout comportement suicidaire est pathologique. Quelque chose ne va pas, c'est le signe d’une souffrance grave et profonde. Nous savons aussi que nous ne pouvons pas être en bonne santé si la planète ne l'est pas.
De quoi souffrons-nous alors ? Comment se fait-il, sachant tout cela, que nous ayons des comportements auto destructeurs. Dans nos sociétés modernes, nous souffrons notamment d'un déracinement ontologique au monde vivant et à la terre. Nous sommes déracinés du monde vivant et ceci ne nous touche presque plus, hormis quelques fois où nous ressentons de la colère, de l'impuissance ou de la culpabilité, de la honte.
J'ai bien aimé ce que nous disait Emilie sur les peuples autochtones. J'ai récemment assisté à une conférence d'Aurélien Barrau, un astrophysicien français qui s'engage sur les questions d'écologie, qui nous rapportait qu'un peuple autochtone de Colombie nous voyait comme des enfants "dénombrilés", c'est-à-dire des enfants qui ne sont plus rattachés à la terre mère. Cela explique pourquoi, quand nous sommes "dénombrilés", c'est à dire quand nous coupons les liens, nous sommes capables d'avoir ce genre de puissance sur le vivant.
En rejetant notre condition terrestre, en oubliant notre appartenance à la toile de la vie, notre interdépendance, nous nous permettons de tuer 1000 à 1500 milliards d'animaux pour la seule consommation humaine. Je suis surpris que si peu d’aliments végétariens soient proposés. Il faut comprendre que nous sommes en train de contraindre le vivant et que nous devons changer nos modes d'être et nos modes de vie. Alors que seulement 20% des humains consomment des animaux. 1000 à 1500 milliards d'animaux, cela veut dire grosso modo 180 fois l'humanité entière. Tous les ans, nous éradiquons l’équivalent de180 fois l'humanité ! C'est ce qu'il faut comprendre dans les chiffres. C'est plus qu'un génocide.
Un fois que nous avons dit ça, que nous ressentons des émotions douloureuses car nous ne pouvons pas rester indifférent face à ça, la question demeure "Que faire pour se soigner et guérir la terre ?" L'écopsychologie propose des pistes, pas de solutions mais des pistes, des voies possibles. L'une des voies est de sortir de notre mental, cela a été dit à maintes reprises dans la journée, s'ouvrir à la dimension du corps et du cœur. Une des bases que nous transmettons en écopsychologie, c’est que nous avons besoin de nous "rénombriliser" avec la terre mère.
Pour le faire, c'est très simple. La première des choses c'est Thích Nhất Hạnh qui nous a mis sur la voie "Ce dont nous avons le plus besoin c'est d'écouter en nous les échos de la terre qui pleure". Nous avons la sensation que s'ouvrir à la souffrance va nous amener à plus de souffrance et nous la rejetons. Alors que c’est lorsque nous nous ouvrons à la souffrance que nous trouvons les graines de la résilience, de la régénération qui arrivent. Nous voulons aller vers des sociétés sérieusement écologiques et durables mais cela nécessite d'abord de sentir et de s'ouvrir à notre souffrance.
L'étymologie du mot "émotion" vient de ex movere, se mettre en mouvement vers l'extérieur. Les émotions sont donc essentielles pour comprendre, pour se mettre en mouvement. Il n'y a pas d'autre chemin que de sentir ses émotions. Généralement, nous n'avons pas appris à le faire contrairement aux peuples autochtones qui ont conservé cette transmission. C'est parce que nous nous ouvrons à la souffrance du monde que nous pouvons agir en son nom. Souffrir avec le vivant, c'est étymologiquement faire preuve de "compassion", c'est-à-dire "souffrir avec". Nous relier à ça est extrêmement pur, extrêmement puissant. C'est ce que nous proposons en écopsychologie. La compassion se développe. Plusieurs voies spirituelles sont fondées sur la compassion.
Agir avec le vivant, c'est répondre à son appel, s'ouvrir à d'autres manières d'être au monde, voir avec un nouveau regard notre place dans le monde en se rappelant que nous ne sommes que cinq secondes dans l'histoire de la terre. Voir avec des yeux neufs, voir différemment.
Notre cosmologie aussi doit changer. S'autoriser à avoir des relations avec les autres êtres sensibles. Sentir qu'en présence d'un arbre, si je ne suis pas un chaman, je ne communique pas avec celui-ci, ce n'est pas grave. Cela ne va m’empêcher d'aller vers une société écologiquement viable et harmonieuse. Cependant, j'ai besoin de sentir que l'arbre est, tout comme moi, un être vivant dans un respect mutuel et que nous partageons un point commun, l'oxygène.
Notre corps est une cascade en mouvement perpétuel. Oublier cela, c'est se couper des racines de la vie.
Et maintenant que j'ai dit tout ça...
Nous savons que, quand nous commençons à décentrer notre regard, que nous prenons de la hauteur, que nous nous ouvrons à la nature, à la vie, à nos émotions, nous nous apercevons que beaucoup de choses changent. Nous disposons de nombreuses études en psychologie qui nous montrent toute une panoplie de conséquences quand nous commençons à nous ouvrir au monde vivant, à la nature. En particulier, quand nous entrons en contact avec la forêt, la pression artérielle est réduite, la respiration est régulée, les états de manque sont réduits comme les temps post opératoires. Cette connexion booste le système immunitaire, diminue la fatigue, améliore la régulation émotionnelle, renforce l'estime de soi, contribue à la dimension spirituelle, augmente le sens de la vie, etc. Cela n'est pas anodin ! Nous sommes des terrestres, l'enfant intérieur revit, je me sens mieux, je suis là, je respire... Cela entraîne des conséquences sur mes comportements et sur la manière dont je perçois le monde.
Comment pouvons-nous faire pour aller vers une société qui favorise le vivant ?
Dans un esprit d’écopsychologie, une amie a regardé les paradigmes qui composent notre société, qui font que nous sommes dans une situation catastrophique. Elle a fait ressortir cinq paradigmes et s'est dit "Comment pouvons-nous transformer ces paradigmes pour soutenir le vivant ?"
Elle a identifié que le paradigme destructeur est l'idée d'avoir un temps linéaire et productif. L'invitation est de sentir "Qu'est-ce que cela vous fait dans votre vie ? Est-ce que ce sont des choses qui vous ont porté ou plutôt qui vous ont emmené à du stress ou à d'autres pathologies ?"
Paradigme de réification. C'est l'idée que nous transformons le vivant en objets que nous pouvons utiliser à notre guise. Nous l'avons fait ou le faisons avec les animaux, il en est de même avec la femme, utilisée comme un objet permettant de faire plein de choses.
Les « ressources illimitées et inépuisables » est un paradigme - un paradigme constant dans notre société où nous croyons que la croissance peut être infinie. C'est un paradigme destructeur car ce n'est pas possible.
Le clivage, c'est dire que d'un côté il y a la nature et de l'autre côté la culture. Ce sont deux choses différentes.
En fait, nous nous apercevons que ce ne sont que des mots, que des concepts. Le terme "nature", prend la connotation connue aujourd'hui depuis seulement trois siècles, c'est-à-dire " La nature constitue grosso modo tout ce qui n'est pas humain". Cela ne fait que trois siècles que nous avons cette idée de cliver, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre, les pauvres d'un côté, les riches de l'autre, les animaux d'un côté, les humains de l'autre, etc.
Lama Rinpoché aime bien dire "Les concepts divisent et l'expérience rassemble".
Je crois aujourd'hui que nous avons besoin d'aller dans l'expérience pour sentir que nous sommes unis. C'est ce nous voyons en écopsychologie. A partir du moment où nous partageons notre expérience de la douleur du monde, nous nous rassemblons car nous comprenons l'autre dans la douleur - l'autre qui est un autre soi-même. C'est extrêmement puissant.
La dissociation est la séparation. D'un côté la tête et de l'autre, le corps. Alors qu'à chaque instant, le corps capte tous les signaux. Tous les sens corporels sont en éveil et viennent nourrir notre réflexion.
Les paradigmes régénérateurs sont les opposés des paradigmes destructeurs. Face au temps linéaire et productiviste, le paradigme régénérateur sera le temps cyclique et naturel. Vie, mort, renaissance… Quand nous voyons notre potager, il vit, meurt, renait... tout est cyclique.
Comment ce temps cyclique s'incarne-t-il dans notre vie ? Je suis un homme et je n'ai pas eu la chance d'avoir des cycles menstruels, je ne vis pas dans le même temps cyclique qu'une femme. La vie d’une femme est ponctuée par des cycles. Nous avons oublié que tout est cyclique.
Pour la réification, la régénération est le prendre soin, la compassion.
Dans les ressources illimitées et inutilisables, c'est la sobriété heureuse, joyeuse.
Le clivage, c'est l'interdépendance qui donnera du soin. Et dans la dissociation, nous avons l'unification.
Il s’agit de clés de lecture que vous pouvez utiliser dans votre vie personnelle. Comment vivez-vous ? Êtes-vous dans un cadre contraint ? Que faites-vous pour aller encore plus dans une sorte de paradigme régénérateur. Ce dernier va vous permettre en tant qu'individu mais aussi en tant que société, d'aller vers autre chose.
Pour conclure, je vous propose cette photo hyper parlante. Par nos choix aujourd'hui, nous pouvons répondre à l'appel du vivant qui ne s'exprime nulle part ailleurs que dans nos tripes. Chacun d'entre nous peut le ressentir. Accompagnés par la douceur de notre cœur et la lucidité de notre raison, nous pouvons prendre part au changement de cap pour faire émerger des sociétés au service des lois de la nature.
Temps d’échange :
Une heure de vos émoluments, c'est combien de baguettes de pain ?
Je pense que l'agriculteur est plus utile à l'humanité, trois fois par jour, que vous pouvez l'être. Je voudrais savoir combien vous gagnez.
J'entends de la colère et pour être honnête, je ne sais pas quoi faire, je me sens un peu déstabilisé. Je viens avec un message et il est intéressant de voir que ça me touche, cela me met même en difficulté devant vous. J'ai choisi de vivre de manière sobre, j'ai moins de 10 000€ sur mon compte en banque. Je travaille en participation libre, je ne donne pas de tarif et les gens qui viennent me voir me donnent ce qu'ils veulent, en fonction de ce qu'ils ressentent et avec leurs moyens. Et c'est le cas aussi ici. Il m'est arrivé de recevoir quelques euros et c'était super. Il m'est arrivé de recevoir 3000 euros et c'était super. C'est une manière de voir les choses différemment. Je ne dis pas que tout le monde doit faire ainsi, ma manière de vivre n'est pas la même que celles des autres. Je ne dis pas que j'ai raison, je dis simplement quel choix de société nous voulons, ma femme et moi.
La question de choisir ce que nous voulons faire pour le monde peut-elle être posée ? Quelle société voulons-nous réellement ? C'est la vraie question.
Nous avons été agriculteurs. A un moment donné, on nous a demandé de produire mais nous sommes arrivés à des excès complètement débiles. Je veux dire qu'aujourd'hui la grande majorité des agriculteurs se sont beaucoup améliorés, nous avons des contraintes drastiques. L'agriculteur est montré du doigt, la présentation de la situation est très dévalorisante, très accusatrice à notre égard. Je pense que beaucoup d'agriculteurs travaillent dans le bon sens, mais du jour au lendemain, tout ne peut pas être transformé. C'est une question de civilisation car il faut continuer à donner à manger aux gens.
Dans votre propos, c'est intéressant de considérer que nous avons peut-être fait fausse route et de nous rendre compte que nous avons une responsabilité sur le choix de modèle de société que nous avons fait. Déjà de s'en rendre compte, c'est finalement se donner la possibilité de guérir et de faire autrement. L'idée n'est pas ici de pointer du doigt des personnes ou des métiers. Notre approche est systémique, transdisciplinaire, c'est-à-dire holistique. Si nous touchons à un endroit, tout est impacté de manière directe ou indirecte. C'est en fait très complexe car "tissé ensemble" comme le dit Edgar Morin. Et cela est très positif, car nous pouvons changer radicalement les choses, radical signifiant "aller à la racine". Il faut déraciner, c'est à dire aller au cœur des choses, c'est ce qui nous motive dans l'écopsychologie.
J'ai beaucoup aimé votre tableau des paradigmes destructeurs et régénérateurs. De toutes façons nous devons travailler avec les agriculteurs, nous sommes interdépendants et nous devons prendre soin de tout le monde avec tout le monde.
Juste une réflexion à propos de l'élevage bovin que je connais bien. Il ne faut pas s'inquiéter du fait qu'il y a en aura moins chez nous, il faudra trouver le bon équilibre et se rappeler que la meilleure filtration de l'eau est la prairie.
Je voudrais ajouter qu'il ne s'agit pas de monter des gens contre d'autres gens. Je me suis moi-même formée à l'écopsychologie. Il ne s'agit pas de diviser mais de relier. Je pourrais faire l'analogie avec un ado qui fait plein de reproches à ses parents parce qu'il a souffert de ci, de ça. Sa souffrance est tout à fait légitime et ne peut être remise en question. Pour autant, les parents n'ont pas fait que des erreurs, ils ont été pris dans un système. Il faut juste le reconnaître et avancer ensemble, cheminer ensemble, réparer ensemble et se relier.
Compte-rendu réalisé par Laurence Crespel